DEATH RUBRIQ' ▬ SEPTEMBRE

○ Suite dans l’affaire de chantage. Après n’avoir donné aucune nouvelle durant un mois, l’inconnu est de nouveau entré en contact avec la ville. En effet, le maire et ses associés avaient affirmé dans une interview précédente qu’ils ne répondraient à aucune des demandes de ce groupe. Devant le peu de coopération des élus de la ville, cet inconnu et ses comparses ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Depuis le cinq septembre, entre dix-neuf et vingt-trois heures, ils prennent possession de tous les écrans de la ville et diffusent inlassablement le même message vidéo. Sur celle-ci, tous peuvent voir un homme : son visage est recouvert d’une capuche. Il répète inlassablement le même message : « Face aux irresponsabilités des élus de la ville, nous informons nos aimables concitoyens qu’à partir du cinq de ce mois de septembre, le sang va couler jusqu’à ce que la lune de Noël soit complètement rouge. » Les informaticiens qui travaillent sur la vidéo ont réussi à éclaircir l’image, et ils ont constaté que l’individu portait un masque représentant la mort. A l’heure actuelle, personne n’a réussi à identifier le lieu d’où est diffusé cette vidéo ; et l’identité de la personne n’a toujours pas été trouvée. Face à ces menaces, le maire ne cède toujours pas, et, en accord avec les forces de l’ordre, les patrouilles ont été renforcées dans les rues.

○ Alors que cette affaire de corruption à l’hôpital est encore vive dans les esprits, de nouveaux drames font surface. En effet, d’autres grandes entreprises de la ville sont touchées par des affaires de corruption. De nombreuses enquêtes internes sont ouvertes. La police, ayant fait le lien entre le nombre accru d’investigations pour perversion et le début de diffusion de la vidéo, a décidé de mener ses propres examens et expertises. Un schéma récurrent revient dans ces affaires : le conseil d’administration est systématiquement changé, et des hommes très influents sont mis aux postes clés de chaque entreprise. Malgré des recherches approfondies, rien ne laisse à penser que ces nouvelles nominations aient un lien avec cet inconnu et ses associés. Au contraire, il semblerait même que ces hommes riches et puissants soient appréciés du grand public. Certains sont pourtant convaincus qu’il y a un lien entre ces remue-ménages et l’organisation de cet énigmatique personnage. Des sources parlent même d’une organisation terroriste. Mais est-ce vraiment cela ? A quoi ou à qui avons-nous à faire ? Peut-on vraiment parler d’organisation terroriste ?

○ Avec l’augmentation des patrouilles de police, les élus pensaient pouvoir passer outre les accusations et les menaces à peine voilées de l’inconnu sur la vidéo. Après plusieurs jours de diffusion, aucun des experts présents dans la ville n’a su mettre fin à cette transmission. La tension commence à monter dans les rues de la ville, et des rixes de plus en plus nombreuses éclatent un peu partout. Certains jeunes vont même jusqu’à s’organiser en petites bandes pour exacerber les mécontentements et les dissensions entre riverains : lorsque les disputes éclatent, ils en profitent alors pour détrousser les passants qui assistent à la scène, certains de ces groupes allant même jusqu’à planifier des vols au sein même de grandes enseignes pour ensuite revendre leur butin au marché noir. Ces jeunes profitent donc allégrement de cette tension instaurée par cet inconnu et sa vidéo pour se remplir les poches. Entre ces jouxtes organisées par ces clans sans foi ni loi, et celles qui n’ont rien à voir avec eux, la police est complètement débordée. Selon certaines de nos informations, les citoyens préparent une manifestation pacifique pour demander aux élus de la ville de remédier rapidement à la situation, puisque la voie dite « normale » ne donne aucun résultat.




○ « Si tu cries ou alertes quelqu'un, ça va très mal se passer pour toi. »
Brrr... Ça donne la chair de poule ! Vous ne trouvez pas ? Visiblement, c’est le cas de notre cher Elian Baker, mais... Pas pour les même raisons que le commun des mortels. Laissez-moi vous expliquer la scène. Dans The thief and the creep, notre professeur de musique, amateur de masochisme, n’est pas parvenu à trouver le bon musicien pour lui tirer sur les cordes ce soir. C’est donc bredouille qu’il retrouve son chez lui, avec quelques projets lubriques en tête... Malheureusement, rien ne compte se passer comme prévu ce soir, car lorsque le blond gagne sa chambre, une ombre se trouve déjà sur les lieux ! Celle-ci n’appartient à personne d’autre que Julian H. Shankar, gentil vendeur de cupcakes sous le soleil mais pilleur de tiroirs à la lumière lunaire ! Les deux hommes ont alors une altercation, plus qu’inattendue ! Je vous laisse découvrir ça, moi j’ai hâte de voir la suite !

○ « Si je t'ai invité ici, la raison est simple, Charlie. Deviens mon petit-ami. »
Eh ben, quelle autorité ! Vous savez, il n’est jamais bon de s’inventer une vie qu’on ne mène pas. Il encore plus risqué de nourrir son mensonge pour qu’il apparaisse plus vrai que nature. C’est à cette réalité que va bientôt se frotter Aloïs W. Jones. Le rouquin a un sacré toupet, après avoir menti à ses parents, leur faisant croire qu’il menait une vie simple et bien rangée, voilà qu’il devra le leur prouver en personne ! Et que lui manque-t-il, un petit copain dévoué. N’ayant que quelques jours pour masquer son dessein, il se tourne vers le meilleur représentant du compagnon parfait. C’est dans Nouvelle vie que le pauvre Charlie Gardner se retrouve impliqué dans toute cette affaire sans qu’on lui demande son avis. Il ne fait pas toujours bon d’être trop gentil et adorable ! Cette comédie devant les géniteurs d’un roux sans limites risque d’être particulièrement intéressante !

○ « Si vous voulez quelque chose, j’espère que vous savez lui parler. Elle est capricieuse. Et je préfère la manière forte à la douce. »
Place à un peu plus de légèreté, bien qu’ici également nous ayons une victime de choix ! Si vous vous demandez envers qui Cruz Gutierrez fait parler ses poings, ce n’est pas contre des malfrats venus agresser son client, non ! Dans Pocked-sized troubles, un distributeur a simplement choisi de se mettre en grève ce soir, pas de chips pour l’espagnol ! De toute façon paraît que ça donne du cholestérol ! A l’abri des regards, le brun essai de récupérer son dû, c’est à ce moment-là que peut-être, le sauveur arrive ! Dimitri Astier aussi compte bien se prélasser sur le siège d’un cinéma et tombe sur le tortionnaire de machine. Là, il lui apporte une solution à laquelle nous n’avions pas penser, appeler un technicien ! Moi personnellement, je trouve que passer ses nerfs sur une boîte de métal ça détend, je parle d’expérience, pas comme si elle pouvait porter plainte !  

○ Vous rechercher un médecin ? N’hésitez pas à contacter Tihomir Balsic en cliquant sur moi. Vous souhaitez peut-être avoir un autre lien avec lui. Un compagnon pour boire un coup dans un bar ? Pour aller faire du jogging ? Pour autre chose ? Sans doute que sa demande de liens et de pré-liens pourrait vous intéressez. Celle-ci se trouve juste ici. ○ Notre cher conservateur de musée, Seth Weiss, recherche du monde pour rp juste là. Il paraît qu’il n’est pas trop méchant ! N’hésitez pas à aller discuter avec lui de vos idées. Ne le laissez pas languir plus longtemps. Il n’attend que vous !

○ Cupcake ? Vous avez dit cupcakes ? Voleur de cupcakes ? Il semblerait que Julian H. Shankar sache très bien séparer son métier de vendeur de cupcakes et ses activités de voleur. Quoi qu’il advienne, il a une liste assez impressionnante de demandes de liens à cette adresse-là. Vous n’allez pas le laisser patienter ainsi ? Allez ! Je suis sûr que ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un voleur vendeur de cupcakes ! ○ Notre cher Olympe E. Cooney vient d’arriver, et il commence à construire sa fiche de liens juste là. Secrétaire d’un cabinet d’avocats, il n’attend que toi pour se faire des amis ou des ennemis ou… ou à voir avec lui ! Selon ses propres termes, il « cherche de tout ». N’hésitez plus !

Nameless : Bonsoir chers lecteurs ! Nous accueillons ce soir un individu de marque, j’ai nommé Evgeni Pavlenko. Tu es aussi charmant qu’on me l’a dit, on ne m’a pas menti ! Je suis ravi de passer quelques minutes avec toi, commençons si tu veux bien ! Tu es donc originaire de Russie, si tu devais me parler d’une chose qui te manque de ton pays natal, qu’est-ce que ce serait ?

Evgeni : Qu’il est triste de recevoir l’attention que je méritais, il y a quelques mois. J’aurais pourtant préféré rester dans mon anonymable handicap. D’accord, ce jeu de mots n’était vraiment pas terrible… abominable… anonyme… Non. Ça ne le fait vraiment pas. Pour répondre à votre question… Mes parents, ma famille, sont peut-être bien les seules choses qui me manquent, de mon pays natal. Et la danse… mais elle, elle n’est pas spécifique de Russie. En soi, je n’avais guère d’attaches. Au Bolchoi, nous n’étions pas amis. Nous étions tous en compétition les uns avec les autres. Des sourires de façades, des gentillesses d’apparat… Si j’étais resté plus longtemps, j’aurais fini par me faire pousser du haut des escaliers.

Nameless : Tu avais toutes les raisons de partir en effet ! Il est temps à présent d’aborder un sujet qui va peut-être te rendre triste et nostalgique mais, la danse fait partie de toute ta vie, il est normal d’en parler, n’est-ce-pas ? Alors dis-moi, qu’est-ce qui t’as donné envie de danser, qu’elle a été ton inspiration notamment à aller aussi loin dans le ballet ?

Evgeni :Toute ma vie… c’est si peu dire… Ma… mère m’a toujours dit que j’ai dansé avant même de marcher. Je ne m’en souviens pas. J’étais trop jeune pour pouvoir en attester… Mais… d’aussi loin que je me rappelle… oui. Je dansais. Est-ce que c’est le fait de se sentir comme… sortir de son corps… ou voler… ou encore se laisser transporter… Quand je danse… je sors de moi. Mon corps se plie, alors, à la musique, pour exprimer des émotions, des sentiments. Que ceux-ci m’appartiennent ou non. Quand je danse, je suis libre. Enfin… quand je dansais…

Et puis, il y avait la discipline. Le ballet, cela n’a rien de simple. C’est de la discipline, encore et encore. Nous sommes beaucoup à rêver d’avoir une telle carrière. Beaucoup d’appelés. Très peu d’élus. Être bon ne suffit pas. Il faut être prêt à se tuer à la tâche. Se lever tôt, s’entrainer, plier son corps, plier son esprit. Les professeurs n’ont jamais été tendres. Les coups de bâtons, on les recevait souvent. Tous. Mais jamais on ne se plaignait. Cela fait partie d’un contrat. Et cela nous enseignait la fameuse discipline…

Enfin. Je pense que vous avez compris le plus gros. J’aimais danser.

Nameless : Tu as la danse dans le sang comme on dit. Ta montée au sommet t’as d’ailleurs valu de t’offrir les services d’un certain garde du corps par le passé, il s’appelle Cruz d’après mes sources top secrètes ! Raconte-moi un peu, qu’est-ce qui t’as plu chez lui, est-ce qu’il te manque ? Tu peux te confier nous sommes entre nous !

Evgeni : Ha. Cruz. Cruz… Je… (il rougit, oui.) Vous n’allez pas publier ça, hein… ? Promettez. Promis ? Raaah c’est embarrassant… À l’époque je… pour poser le contexte, il faut savoir qu’en Russie, être gay, ce n’est pas bien vu. Et quand je dis « pas bien vu », c’est qu’on peut finir en prison pour ça. Je n’ai jamais eu de relations, à proprement parler, là-bas. Alors quand je suis arrivé en Angleterre… ça a été une véritable délivrance. Je pouvais vivre ma sexualité comme bon me semblait. Et en plus de ça, je plaisais. Et pas qu’un peu. Alors des aventures, j’en ai enchaîné. Une, deux, trois… quinze, trente… je ne sais plus, je ne comptais pas, à vrai dire.

Et puis… mon père à engagé Cruz. Cela ne m’a pas plu. J’étais une véritable diva, à cette époque. Je pensais que rien ni personne ne pourrait me résister. Quand je voulais quelque chose, je l’obtenais. Cruz… m’a plu. Peut-être parce qu’il était le seul à s’occuper un tant soi peu de moi. À me protéger, un minimum. C’était son métier, vous me direz. Mais… je ne sais pas. J’appréciais. Con, j’ai voulu le mettre dans mes draps. C’était la seule chose que je savais faire, à l’époque… Je n’avais pas compris. Ce n’était pas qu’une pulsion sexuelle…

J’ai revu Cruz, par hasard, il y a peu… C’est là que j’ai compris que j’avais été un parfait salaud arrogant et égocentrique. Je ne savais pas, à l’époque, car… je crois… que je ne voulais pas savoir ? J’avais peur ? J’en sais rien. Mais j’ai tout foiré, à ce moment-là. Ça m’a fait un pincement au cœur de le revoir. D’accord, je minimise peut-être beaucoup… ça ne m’a pas laissé indifférent. Et je me suis surtout rendu compte de tout le mal que j’avais fait. Que j’avais complètement ruiné toute chance, à vie. Et… ça m’a fait mal. Je me suis rappelé pourquoi il me plaisait… et me plaît toujours… Mais vous avez promis de ne rien publier, hein ! Je compte sur vous…

Nameless : Bien entendu, tu peux me faire confiance ! Continuons donc, Beaucoup de choses ont changé dans ta vie à ton arrivée à Londres puis Niflheim. Elle a également été le témoin de ton accident. Ma question ne va pas se porter sur celui-ci mais sur les événements qui l’ont suivi. Quels ont été tes rapports avec ceux qui manageaient ta carrière ? Et avec tes collègues ? T’ont-ils soutenus, ou la réalité est-elle si dure qu’on le dit dans ce domaine ?

Evgeni : Du soutien ? Non. Je n’aurais pas non plus soutenu un autre danseur blessé. C’est la loi du plus fort. Je n’ai pas de nouvelles de la part de mes anciens « collègues ». Ils m’ont rayé de leur vie, à partir du moment où j’ai cessé d’être « intéressant » pour leur carrière… C’est normal. Mais… j’aurais cru tout de même qu’Aindreas… continue d’être mon ami… Oubliez ça. Ce n’est rien. Cela ne me touche pas. J’ai toujours su que ce serait comme ça. Que ce soit envers moi. Ou moi envers les autres.

Nameless : Je vois, le ballet est un beau monde de requins ! Pour finir sur une note disons, plus optimiste, j’ai cru comprendre qu’une opération pourrait te rendre l’usage de tes jambes. Je serais heureux de te revoir marcher, à ta place, je foncerais ! Est-ce tes craintes qui t’empêchent de sauter le pas ou, une autre raison personnelle ?

Evgeni : J’ignore comment vous avez su… Mais c’est vrai. Il y a bien une opération qui pourrait me permettre… de peut-être marcher de nouveau. Avec beaucoup de rééducation. Je n’en vois pas l’intérêt. Enfin… mon kiné vous dirais… que oui. J’ai peur. Je suis effrayé à l’idée que celle-ci soit une réussite, que je puisse de nouveau marcher… mais pas danser. Il vous dirait que je suis tellement obsédé par la danse que je suis prêt à passer ma vie en fauteuil roulant, pour ne pas être déçu de ne pas pouvoir la pratiquer de nouveau.