Le diable en sait long parce qu’il est extrêmement vieux

Nom : N/A
Prénom : N/A
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Bonjour, vous pouvez m’appeler Docteur Balšić. Mon prénom ? Tihomir, mais ne nous sommes pas intime. Donc vous allez vous contenter de Monsieur Balšić.
Suis-je un bon médecin ? Et bien tout dépendra, si vous continuez a être aussi bavard il est fort possible que votre espérance de vie diminue. Moi méchant ? Non juste ce qu’il faut. Et puis je suis bien plus gentil maintenant qu'avant. Enfin tout dépend de ce qu’on défini comme gentil bien entendu.
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Un enfant sans parent. Il y en avait des tas, et j’en faisais partie.
Mes parents ? Mort dans un accident très certainement. Je m’étais jamais vraiment posé de question. La vie était assez dure en orphelinat, pour m’éviter de penser à ce genre de chose. Je n’étais pas un enfant très bavard, ni très social. Mais il y avait un garçon de mon âge, avec qui je m’entendais bien, je le considérais comme un frère.
Ce cher Mirko était gentil et chétif, on passait de très bon moment ensemble. Il était si gentil, que les autres enfants de l’orphelinat se servaient de lui comme défouloir. Même maintenant je pourrais compter aisément le nombre de fois où je suis arrivé à sa rescousse. J’essayais d’arriver le plus vite possible, de le protéger, mais s'étais pas si simple. Je piquais même des bandages et des pansements pour m’occuper de ces blessures. J’aurai dû me rendre compte plus tôt qu’il était bien trop fragile pour ce monde. Mais j’étais bien trop petit à ce moment-là.
Les coups laissaient bien plus que des marques externes, les larmes qu’il versait été des lames qui déchiqueté son âme. Mirko souffrait, et je ne pouvais rien faire contre ça, les pansements que je chapardais été inutile.
Un jour Mirko disparu. Personne a part moi ne s’en souciais vraiment. Je l’avais cherché, et cherché. Dans chaque endroit où on avait passé du temps ensemble. Mais je ne le trouvais pas. Ce fut par hasard que j’étais entré dans ce bâtiment abandonné. Il était rempli de miroir, s’était particulièrement déplaisant. Et quand j’étais monté à l’étage je l’ai vu, je l’avais enfin trouvé. Là debout au rebord de la fenêtre. Je l’avais trouvé pour mieux le perdre par la suite.
Même des années plus tard, si je fermais mes yeux, je reverrais toujours cette chute, j’entendrai toujours le bruit de l’impact.
Après avoir dévalé les marches, je m’étais précipité vers lui, Mirko ne bougeait plus, il ne respirait plus. La seule chose qui bougeait s’était la flaque de sang qui s’agrandissait. Le rouge tranchant avec le sol gris.
La suite des événements restaient assez flou dans ma mémoire, je ne savais pas comment j’étais rentré à l’orphelinat, et ce que je faisais les jours qui ont suivi ce drame. Par contre je me souvenais fort bien avoir éclaté une mâchoire, et quelques bras à ceux qui avaient persécuter mon frère. J’avais ressenti de la colère, et beaucoup d’insatisfaction lorsque je les entendais gémir de douleur. Car peu importait leurs suppliques, mon frère ne reviendrait jamais, il avait baigné dans son propre sang, et je ne verrais plus jamais son sourire.
Tout ça à cause d’un monde qui était d’une laideur sans nom. Œil pour œil dent pour dent.
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À l’école j’étais un garçon studieux, mes notes étaient bonnes, le seul point noir, s’était mon comportement. J’étais l’un des garçons les plus craint dans la cour. Je résolvais les problèmes à l’aide de mes poings. Devant certaine chose, je ne pouvais clairement pas restait impassible, et je n’hésitais pas à foncer dans le tas. Faisant voler quelques dents, et donnant au sol une belle couleur rouge.
J’enchaînais les années et les études, m’orientant petit à petit dans tout ce qui était science et anatomie. Plus je me concentrais dans mes études, plus j’arrivais à tempérer mon mauvais caractère. Mais je n’étais pas devenu pour autant sage comme une image. De temps en temps je donnais une petite piqûre de rappel. Je n’étais pas un faible, et être contre moi, c’est être mon ennemi. La seule qui avait changé c’est lorsque je retombais dans mes vilains penchant, j’utilisais une nouvelle technique. Elle était plus fourbe, et laissait moins de trace. Je pouvais facilement mettre un adversaire à terre sans laisser le moindre indice, il était loin le temps des nez cassés. Si bien que je n'avais reçu aucun un blâme. Les livres d’anatomie me donnait les connaissances suffisantes pour parfaire mes techniques. Je pouvais repérer une faille, et je la faisais ensuite craquer.
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Qui aurait cru que le service militaire obligatoire à 18 ans, pouvait être 6 mois de bonheur pur ? Pour moi ce fut le cas, s’était comme une révélation, qui avait bousculé mon morne quotidien. Obéir a des hauts gradés n’étaient toujours pas évident, ni même les corvées, mais l’expérience restait bonne. Les exercices physiques me permettaient de repousser mes limites, j’améliorais ma précision dans les exercices de tir. J’étais fier de mes prouesses, je me sentais bien plus fort. Comme si je pouvais laisser déchaîner tout mon potentiel. Enfin 90 % pour être exacte. Ce service était comme l’acide qui avait rongé et fait disparaître la plupart de mes émotions passées. J’avais le contrôle totale. Quand j’eus fini mon service, j’avais ressenti un grand vide en moi. La vie « normal » me semblait si fade. Mais je ne me suis pas laissé aller.
Avec mon dossier plus que brillant j’ai postulé à l' académie militaire de médecine de l' Université de la Défense. Oui j’avais décidé de me lancer dans des études de médecine. Les maladies, les blessures, l’anatomie, m’avaient toujours passionné. Cela peut paraître ironique quand on me connaissait bien. Mais personne ne me connaît réellement. Je n’avais pas fait ses études pour devenir une sorte de héro, ou par grand altruisme. Non, mon choix fut plus orienté par curiosité, mais aussi par stratégie. Retrouver l’armée en tant que médecin soldat était un bon plan à mes yeux. Et puis, j’appréciais comprendre le fonctionnement d’un corps. Le corps était comme une machine, il suffit de peu pour la détraquer, et la faire cesser de fonctionner. Et ce savoir, je le trouvais tout simplement grisant. Choisir de l’aider à fonctionner, ou alors la faire cesser. Bon ce n’était pas une chose que j’allais chanter sur tout les toits.
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Avec ma détermination sans faille, les six années d’études minimum passèrent vite et sans accros. J’étais le meilleur de ma classe, et oui j’en étais très fier. J’étais bien plus fort que mes camarades dans beaucoup de domaine. Une fois le diplôme en poche, j’avais immédiatement postulé dans l’armée. Espérant y entrer pour de bon. Les tests d’entrée étaient d’une telle banalité. Pendant mes 6 années d’étude j’avais travaillé mes connaissances, mais également mon corps. Je ne voulais rien perdre de ce que j’avais gagné par avant. J’avais fais une telle impression, que j’avais reçu une visite des plus étrange. Pas le style de visite pour vous féliciter de vos résultats. Non. Une visite pour me proposer une offre. Une offre qui allait m’ouvrir la voie sur un chemin pavé de mort, et de sang. Et j’ai accepté. Je n’étais pas fou, le refus n’était pas une option, le refus était plus une invitation pour la tombe. Mais ce n’est pas la peur qui m’avait fait accepter, non, juste le souvenir du monde dans lequel je vivais. C’était marche ou crève, le monde était corrompu, et il fallait l’être tout autant. La gentillesse ne ferait pas changer les choses, la gentillesse finissait généralement gisant au sol après une chute.
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Être médecin militaire était vraiment le rêve pour moi. Il m’avait fallu qu’une formation spécialisée pour obtenir pour de bon ce que je désirai. Je l’avais demandé peu de temps après mon entrée dans l’armée. Cette formation n’avait duré que 9 petits mois, et m’offrais ensuite la possibilité d’intégrer l’infanterie médicale de l’armée de terre. Tout me plaisait, les exercices, les missions, vivre avec mes camarades. Mais également, enfreindre les règles sans me faire attraper, pour accomplir les ordres dans la mafia dans laquelle j’opérais. Dans le milieu j’avais laissé une sacrée réputation, on craignait le Dah Zmija. Le souffle du serpent pouvait a tous moment couper le souffle vital de sa victime. J’avais une préférence pour les éliminations mêlant le corps-à-corps, le tir de sniper depuis un toit était également plaisant. Parfois on me demandait de trafiquer quelques dossiers, faire passer un meurtre pour un simple accident, ou même faire taire quelques langues. Je n’avais jamais fait une fausse note, je laissais aucun témoin, aucun indice. Brutal et efficace. On appréciait grandement mes services. Et mes camarades ne savaient rien de mes activités, enfin sauf ceux qui étaient dans la même mafia que moi. Mais on en parlait pas, il y avait une différence entre nos vies militaires, et nos vies de mafieux.
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Beaucoup de militaires menaient une triple vie, soldat, mafieux, et compagnon. Ils en avaient de plus en plus qui partagé leurs vies, avec des histoires de quelques jours, ou des histoires bien plus sérieuse. Et finalement ce phénomène m’avait également touché au bout de quelques mois. Je ne m'y attendais pas, je m’étais jamais posé la question avant.
Il se nommait Dragoljub, je l’avais rencontré un soir dans un bar. Un homme très charmant, mignon, et intelligent. Ce que j’avais aimé le plus chez lui, son sourire. On discutait avec aisance, on rigolait même parfois. Au début, ce n’était que des retrouvailles, même heure au même bar. Puis notre relation avait évolué, elle s’était approfondie.
Et ce fut la seule erreur de ma vie, et la plus fatale.
Je l’avais aimé comme un fou, je n’avais pas hésité à tabasser un homme qui l’avait regardé un peu trop longtemps à mon goût. La vie ensemble était presque paisible, et idéale. Et un jour, il s’excusa auprès de moi, car il avait pris goût à une mascarade qu’on lui avait ordonné de faire. Une mafia rivale, qui avait décidé de faire un peu de ménage de façon subtile. Je l’ai frappé au visage, moins fort que je l’avais voulu, et j’ai laissé Dragoljub seul dans la rue. Le lendemain, suite à cette horrible trahison, j’ai eu droit à la visite de quelques officiers. Une visite non-cordiale, mais moi franchement… Je m’en fichais.
S’était la fin de la carrière de Dah Zmija, une fin ridicule. Une bête qui avait été apprivoisée pour être mieux vendu. Une erreur stupide, et risible. J’aurais pu jurer qu’on mit reprendrai plus. Mais s’était stupide de jurer à cause d’une faute aussi pitoyable, ce n’était pas honorable.
L’interrogatoire ne servit pas à grand-chose. J’étais muet, muet comme une tombe. Je n’offrais qu’un silence des plus méprisant. Aucune information ne fut extirpé de ma gorge, aucun nom. Mon jugement fut expéditif, étouffé et sans surprise. Le résultat ? La prison évidemment, j’en avais même rigolait à l’entente du résultat, cela avait jeté un froid.
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Cela faisait à peine quelques jours que je croupissais dans cette prison, que j’étais déjà lassé. Les journées étaient interminables. Comme si le temps avait été suspendu, ou alors aussi jeté en prison. Les murs grisâtres, les barreaux gris, le ciel gris pluie, étaient devenus mon quotidien. Les couleurs aussi sont en prison. Je ne voyais plus que le monde en gris, un éternel gris pesant, omniprésent, et sans fin.
Reverrai-je de la couleur ? Avant mon dernier souffle entre ses barreaux, ce serait une bonne chose.
Saviez-vous qu’il vaut mieux se méfier de ce que l’on souhaite ? Je vais vous l’apprendre.
Rien aurait pu prédire le jour de ma mort. Un autre jour monochrome, des détenus toujours aussi insipides. Je ne faisais même plus attention au changement de codétenu dans ma propre cellule. Il en venait, il en repartait. Les gardiens étaient justes partit un peu plus rapidement que lors des autres transferts. Ils avaient mieux à faire très certainement.
Mais dans quelques heures, j’allais mourir.
J’étais étendu dans mon lit, jambe croisé, fixant ce maudit plafond gris. Attendre était devenu ma seule occupation intéressante ici. Puis j’ai entendu un bruit, quelques choses qui se brisaient. J’ai eu juste le temps de me redresser, que mon cher nouveau partenaire s’était jeté sur moi. Une douleur aiguë me prit à la gorge, et le goût du sang me remplissait la bouche. Je fixais son visage sans vraiment le voir, le peu d’attention qui me restait se concentra sur ses mains. Il tenait un éclat de miroir ensanglanté. Bien joué mec. Il avait bien visé, j’allais rapidement me vider de mon sang.
Enfin de la couleur , ce n'était pas trop tôt !
Le rouge que j’avais tant répandu, et que j’avais tant vu, venait de me libérer de ma malédiction du gris. M’accordant d’ailleurs une éternelle liberté. Mes yeux se fermaient inexorablement, et moi je me contentais de sourire. C’était la fin.
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Quelle ne fut pas ma surprise de pouvoir rouvrir les yeux, et de me retrouver dans une salle blanche. Infirmerie ? Ou morgue ? Peu importe, je n’étais visiblement plus dans ma cellule. Mais cette pièce était effroyablement vide, presque surnaturel. Et bien, si s’était ça la vie après la mort s’était d’un ennui infini, et purement risible. Puis je l’ai vu… La mort en personne. Au début je n’y ai pas cru. J’ai mis ça sur un délire dû à la perte non-négligeable de sang. Mais bon délire ou pas, au temps tuer un peu le reste du temps qu’il restait. Cet être me parla, et me proposa une nouvelle vie.
Sérieusement ? Si s’était vraiment la mort, je trouvais cela ironique de ramener les gens à la vie. Ou alors elle avait trop de macchabée sur les bras, et qu’elle cherchait à se délester d’un peu de travail.
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Le froid qui me mordait la peau, me fit revenir à moi. Étais-je vraiment réveillé ? Étais-je réellement en vie ? C’est avec précaution que je me suis relevé, toujours plongé dans mes pensées. J’étais sur une table métallique, pas étonnant que j’ai ressenti du froid. Je n’étais plus dans cette salle blanche surnaturel, ni même la cellule. L’odeur du renfermé mêlé à celle de l’humidité, était forte, les quelques éléments se trouvant dans la pièce me font vite comprendre où j’étais. La morgue. Pendant un instant j’étais donc bien mort, et on a dû me transférer ici. Très bien, c’était une occasion a saisir. Sans perdre un instant, je m’échappais de cette fichu prison, la morgue n’était pas l’endroit le plus sécurisé ou surveillé. Ce fut donc assez facile.
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Le breuvage alcoolisé coulait dans ma gorge, une fois la bouteille vide, je la déposais au sol. Cela faisait deux semaines que je m’étais échappé. Deux semaines que j’avais vu la Mort en personne. Oui, maintenant, j’en étais certain. J’étais mort. Oooh je n’avais pas perdu mon temps à me cacher pendant ces deux semaines. J’avais mené l’enquête sur mon propre assassinat. Il avait été organisé par la même mafia dans lequel j’opérais. Je savais trop de chose, j’étais un potentiel danger, ils m’ont donc éliminé. S’était… parfaitement logique et compréhensible. Je n’étais pas énervé, juste… je ne ressentais plus rien sur le moment. Je me noyais un peu dans l’alcool, espérant trouver une idée de quoi faire de ma peau. Je ne pouvais plus retourner à mes anciennes activités. Et mon instinct me conseillait de vite partir, la mort m’avait fait revenir à la vie, mais elle le ferait pas à chaque fois. Surtout que toute action a un prix. Quel prix j’allais devoir payer ?
J’observais le miroir qui renvoyé mon propre reflet, comme si ce double de moi-même aller m’apporter une idée. Mais rien, a quoi je pensais ! Fatigué par tout cela, je posais mes mains sur la surface froide du miroir. Repensant à mes anciennes missions, aux morts que j’avais vu. Il était inutile de tout recommencer comme avant, j’en avais assez de tout ça. Je ne tuerai plus personne, enfin sauf en cas de nécessité. Je n’avais cas refaire ma vie dans un autre pays. Il fallait que je parte. Je devais partir d’une façon où d’une autre. Partir… Je me rappelais de mon frère qui était lui aussi partit. Lui il avait trouvé sa propre solution. Une solution sanglante, au bas d’un bâtiment rempli de vieux miroir.
Je sentais comme un liquide couler entre mes doigts, j’observai stupéfait mes mains. Elles étaient dans le miroir, s’était comme si ce dernier était devenu liquide. J’ai poussé un peu plus mes bras, fasciné par cette étrange nouveauté. Mon corps semblait pouvoir plonger dedans, le pouvait-il vraiment ? La fascination me tenait, je m’enfonçais de plus en plus, la tête, les épaules, le torse, mon corps tout entier finalement.
C’est comme ça que j’ai disparu la première fois.
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Je pouvais voyager de miroir en miroir. C’était le don que la Mort m’avait laissé. Un don bien étrange, il faut l’avouer. Mais quand je suis sorti par l’un des miroirs de ce vieux bâtiment tout me parut limpide. J’ai expérimentais quelques fois ce don, pour mieux en comprendre les subtilités.
Chaque voyage en miroir me fait la sensation de plonger dans un lac gelé, et si j’y restais trop longtemps le froid pourrai bien me tuer. Une fois passé le miroir, s’était comme se retrouver sous l’eau, aucun son, de la difficulté à se mouvoir, le froid. Il fallait avancer dans cet espace trouble, avancer tout en pensant à un lieu où j’avais déjà vu par avance la présence d’un miroir. Il était inutile de se rappeler l’endroit exact où se trouvait le miroir. Puis au bout d’un moment, je pouvais observer comme une ouverture dans cet étrange espace. Si je m’en approchais, je pouvais voir la pièce où se trouvait le miroir. Parfois même l’occupant qui s’y regardait dedans, je comptais plus le nombre de fois où j’ai vu une personne fuir après m’avoir entraperçu dans le miroir. Généralement quand cela arrivait, je changeais de destination, en pensant à un autre lieu contenant un miroir, et en sortant par une autre ouverture. Le temps et la distance ne marchaient pas normalement quand j’étais dans le passage entre les miroirs. S’était comme si tout les miroirs étaient connecté à cet espace, je pouvais très bien prendre une ouverture pour un miroir à quelques pâtés de maison, comme à l’autre bout du pays. Par contre si je traînais dans mon voyage, et qu’il durait un peut trop longtemps j’avais du mal à m’extirper hors du miroir, s’était très physique étrangement.
Voilà pourquoi je n’utilisais ce don que quand je le jugeais nécessaire. J’avais pas envie de rester bloquer derrière un miroir et mourir lentement d’hypothermie.
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Partir de ma Serbie natale fut moins compliqué que je l’aurai cru. Quelques faux papiers, un changement d’identité, emprunter les bons chemins, éviter au maximum les contrôles de police, et le tour était joué. J’ai voyagé longtemps, et loin, je devais mettre le plus de distance possible. L’avantage que j’avais c’était qu’on me pensait mort, personne n’irait faire des recherches sur un ancien détenu décédé en cellule. J’ai traversé le continent, et j’ai traversé la mer pour arriver en Angleterre. Pourquoi cette destination ? Aucune idée, s’était juste par hasard. J’avais jeté un dé pour décider de ma destination. J’aurai très bien pu tomber sur la Suède.
Une fois arrivé dans la ville de Niflheim, j’ai cherché à m’installer, et à travailler. Même en changeant d’identité, je ne pouvais pas me décoller de toutes mes anciennes pratiques. J’étais devenu un simple médecin, qui vivait dans une maison toute simple, et qui menait une vie simple.
Enfin…
La plupart du temps, car la vie n’a jamais été aussi simple qu’elle n’y paraît.