[Fini] Aujourd'hui, Aiken Cenred vient à vous !

Aiken est un jeune homme que l’on pense mauvais, au premier abord. Il est particulièrement difficile à vivre à cause de son égoïsme et de sa franchise. Il n’aime pas le monde et pense que le monde ne veut pas de lui. Il s’enferme donc dans une coquille agressive. C’est pour cela qu’il est impulsif et bagarreur, froid et distant. Il ne veut pas s’attacher et devient donc associable. A cause de cette faible proximité, il est très maladroit avec les sentiments. Il ne saura pas s’il doit rire ou pleurer. Presque toutes les personnes, qui le croisent, pensent qu’il est insensible. Malgré cela, quand il tient à quelqu’un, il devient très possessif et jaloux. Il ne faut pas se mettre au travers de sa route lorsqu’il est dans cet état. Il pourrait tuer, ce qu’il a déjà fait dans le passé. C’est aussi une personne rancunière et donc très physionomiste, pour se rappeler du visage de ceux contre qui il a une dent.

Malgré son air froid et intouchable, il cache un tout autre Aiken. Celui-ci est discret et intelligent. Mature et attentif à ce qu’il se passe autour de lui. Il voit lorsqu’il se passe quelque chose et est prêt à agir. C’est une personne loyale et fidèle, que ce soit en amitié ou en amour – malgré que personne ne l’approche. Ce roc a un cœur, beaucoup, plus fragile que son corps. Il ressent les sentiments que les autres montrent habituellement, juste, il ne sait pas les extérioriser, ce qui fait qu’au fond, il souffre en permanence. Toutes les insultes et les remarques que l’on lui a dites depuis sa plus tendre enfance, il les remue continuellement dans sa tête, il ne les oublie jamais. Il sait garder cela en lui, mais c’est ce qu’il fait qu’il est violent et méprisable.

Sa plus grande peur est de voir les êtres, qui ont réussi à l’aimer, mourir. C’est pour cette raison qu’il reste seul.

Aiken est un garçon d'un mètre soixante-dix-neuf pour un poids de soixante-quinze kilogrammes. Il a plus de muscles que ce qu’il laisse voir. Il a une peau très pâle, presque blanche. Il porte des cicatrices sur le corps, dû à des combats de rues. La plus importante est celle de son dos. Elle part de son omoplate droite et finit au milieu de son dos.

Malgré les cheveux bleu clair qu'il arbore chaque jour, il s'agit d'une teinture, pour cacher ses cheveux châtains. Ceux, qui sont placés du côté gauche de son visage, sont attachés en queue de cheval arrière, haute, tandis que ses cheveux, du côté droit de son visage, sont détachés. Il a une grande mèche, lui passant devant l'œil droit. On peut alors s'apercevoir que sa tignasse est un peu plus longue que l'on pourrait le penser. Ses cheveux ne sont pas les seules choses, sur lui, à être bleu clair. Ses yeux le sont. Ils sont profonds et font en sortent de déstabiliser son interlocuteur. Ce n'est pas un garçon qui sourit très souvent, mais quand il le fait, vous pouvez vous inquiéter, il prépare surement quelque chose.

Il aime s’habiller différemment chaque jour. Cela peut-être une chemise, un pull, un maillot, il s'en moque. La couleur n’a que peu d’importance, même s’il privilégiera une tenue claire durant la journée et une foncée pour la nuit. Il porte à son annuaire gauche une chevalière. Il ne s’en sépare jamais, étant la seule chose qu’il put obtenir de son défunt père.

La vie de Aiken débuta le 1er mars, à 21h13. Aya, sa mère, le nomma, ainsi, en l’honneur de son propre père. Keikan, son père était à ses côtés, heureux. Ils n’étaient pas très riches, mais ils savaient ce qui était le plus important : la famille. Trois ans après sa naissance, c’est une petite sœur qui apparaît dans la vie du garçon. C'était quelque chose d'exceptionnel qui se produisait devant lui. Ils devinrent inséparables et il la protégeait de tous les dangers, jusqu’aux douze ans d’Aiken. Keikan et Anna, la petite sœur, eurent un accident fatal. Personne ne s’en sortit. Aya sombra dans une dépression, tout comme l’adolescent. Son miracle avait disparu. Sa raison de vivre. Il se devait, tout de même de rester fort. Sa mère faiblissait et il ne voulait pas qu'elle entre dans la maladie. Il ne saurait perdre cette personne si chère à son cœur. C’est à ce moment-là qu’il enferma ses sentiments pour aider sa mère. C’est à la même période qu’il commença à sortir, la nuit, pour se battre.

Il devint une mauvaise fréquentation, laissant, derrière lui, le garçon gentil et attentionné qu’il était. Le monstre était né. C’est aussi dans ces âges qu’il tua un garçon de son âge. Cela avait été reconnu comme de la légitime défense. Seul contre deux garçons, il avait dû retourner le couteau de l'un de ses agresseurs pour pouvoir s'en sortir. En vérité, les deux garçons n'avaient pas payé Aiken, ce qui l'avait mis dans une rage folle. Des excès de colère apparaissait souvent chez le jeune garçon.
Après cela, il traîna beaucoup plus souvent dans les rues mal fréquentées et faire son trafic. C’était son seul moyen de ne pas sombrer.

Sa mère ne s’occupait plus de lui et était déconnecté de la réalité. Quand il rentrait des cours, il devait s’occuper d’elle, lui faire prendre ses repas, ses médicaments, ses douches, la coucher… et après cela, il partait. Leur famille vivait grâce aux trafics qu’il avait mis en place, avec un trafiquant. Il payait les impôts et la nourriture. Cela dura cinq ans. Alors qu’il avait dix-huit ans, il eut une crise de nerf, un ras-le-bol. Il prit tout ce qu’il lui passait sous la main et le jetait, à travers la pièce de la salle à manger, de colère, de haine. Et alors qu’il ne savait plus quoi jeté, il regarda sa mère qui était assise sur le canapé, et qui n’avait pas bronché. Il prit les anti-dépresseur et les jeta dans les toilettes. Il revint devant sa mère et l’appela, sans réaction de sa part. Il essaya, encore et encore. Ses larmes commencèrent, enfin, à couler et de tristesse, plus que de colère, il gifla sa mère. Elle s’éveilla alors. Regarda autour d’elle, puis posa son regard sur son fils, en pleurs. Elle le prit dans ses bras. A partir de ce jour, elle retrouva un travail et essaya de rattraper le temps perdu avec Aiken, mais celui-ci avait, définitivement, passé la limite des lois. Il ne voulait pas retourner en arrière. Elle le laissa faire. Elle n'avait plus réellement le choix.

C'est deux semaines plus tard que sa vie prit un tournant, à la fois tragique mais tout autant bénéfique.

C'était une nuit de pleine lune, Aiken était à la recherche de clients, prêt à tout pour avoir leur dose, quand il entendit des haussements de voix, venant d'une ruelle très peu éclairée et très peu fréquentée. Il s'en approcha et vit plusieurs personnes au fond de celle-ci. Il ne voulait pas intervenir étant beaucoup trop nombreux mais, ne pouvant pas appeler la police, à cause de son métier peu légal. Il regarda la scène sans réellement savoir ce qu'il devait faire. Il finit par se dire que ce n'était pas son affaire, mais cette pensée s'en alla lorsqu'il eut, en vue, le visage de la pauvre victime de la bande. C'était un jeune garçon, d’aux moins quinze ans, qu'il connaissait très bien. Il sortit de sa cachette, sans peur et armé, seulement d'un couteau. Il se positionna contre les six ou sept personnes et les menaçait de les tuer s'ils touchaient à un cheveu du "petit". On lui rigola au nez et, d'agacement, il se jeta sur le premier venu et l'égorgea. Il retournait devant l'enfant, les menaçant, de nouveau. Il n'avait pas vraiment vu la suite arrivée. Trois des six, encore vivants, prirent une arme à feu et tirèrent en direction des deux hommes. Quand les coups s'arrêtèrent, il était toujours debout mais il avait le corps douloureux, à plusieurs endroits. Il se tournait vers l'enfant qui était paralysé. Aiken lui somma de partir à toute jambe, ce qu'il fit. L'homme aux cheveux bleus finit par mettre une main au niveau de son abdomen et s'aperçus, alors, que du liquide en coulait. Une jambe finit par fléchir. Ses forces commencèrent à l'abandonner. Sa pensée première fut à sa mère. Elle allait surement bientôt le rejoindre, lui, son père et Anna. Sa vision commença à se troubler. Il se retrouva, vite, au sol, baignant dans son propre sang. Le gang disparu rapidement, tout sourire. Il mourrait, donc, seul. C'était peut-être mieux comme cela, après tout, qui aimait voir la mort arrivée sur quelqu'un ? Personne, surement... Il ferma les yeux. La douleur n'était pas aussi puissante qu'il pensait. Elle était là, sans l'être. Il finit par sourire de la mort.

Quand il ouvrit les yeux, il se retournait dans une grande pièce blanche. Aucune sortie. Rien. Juste cette forme sombre devant lui. Ce squelette se cachant le visage à l'aide d'un crane de canidé. Sa robe noir tombant sur son corps inexistant. La seule chose qui fait que l'on sait que cette chose est vivante est ses pupilles rouges qui te suivent du regard lorsque tu fais un pas. C'est là qu'une voix retentit. Une simple question, qui parait, alors, totalement, anodine : "Souhaites-tu revenir à la vie ?" Le jeune garçon se retournait et remit son regard dans celui de ce qu'il pensait être la mort, elle-même. Il acquiesça, il n'avait pas envie d'abandonner da pauvre mère. La voix retentit encore une fois, mais cette fois, elle expliqua ce qu'il allait se passer dès à présent.

Il retourna dans le monde des mortels, sur le lieu de sa mort. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi lui, mais finit par se rendre chez lui. Il devait la voir. Il sonna, toqua jusqu'à ce qu'elle ouvre. Elle lui sourit en lui demandant s'il avait oublié ses clés. Il la regardait et lui sourit avant de la prendre dans ses bras. Elle ne comprit pas mais il rentra chez lui. Il réfléchit cette nuit-là. La mort lui avait laissé une seconde chance, est-ce qu'il devait vraiment la gâcher comme il avait gâcher sa première vie ? Non. Il le savait très bien. Le lendemain même, il finit par dire à sa mère qu'il partait découvrir la vie et visiter le monde. Elle ne l'en empêcha pas. C'est à contre coeur qu'elle le regardait partir.

La première chose qu'il fit, fut de trouver un de ses acheteurs qui était aussi tueur et, contre de l'argent, lui donna une liste des personnes qu'il devraient tuer. C'était illégal et il se devait de partir. Il finit par s'installer aux Etats-Unis, où il reprit le cours de sa vie, c'est-à-dire : le trafic de drogue. Pendant un ans, il parcourut les villes pour "plumer" les acheteurs. Il ne se sentait bien que dans les voyages et dans la drogue mais, cela commençait à le lasser. Il en avait marre de tout cela. Il voulait se poser, et peut-être même, redonner à sa vie une raison d'être. Un travail légal, par exemple. Mais ce qui le faisait le plus souffrir, c'était la solitude. Malheureusement, il était associable et très maladroit avec les personnes qui l'entouraient. En fait, ce qui lui manquait, c'était une personne dans sa vie. Il chercha sur internet un endroit où se poser. Niflheim. C'est le seul endroit qu'il retint. Il prit son peu de bagages et partit là-bas.

Avec l'argent qu'il avait amassé dans ses trafics, il s'acheta une maison, sans étage, mais avec un grand jardin. Il préférait être dehors. Au début, il ne sortait pas beaucoup, et même, il se demandait pourquoi cet endroit l'avait attiré. Il n'y avait que des hommes et il ne voyait pas réellement en quoi ça lui apporterait de la compagnie... Mais c'était sans compter ses nouveaux sentiments à leurs égards. Il n'avait jamais rien éprouvé pour un homme, auparavant, et pourtant, au début de l'année qui suivit, il tomba amoureux. D'un homme. Un gentil jeune homme avec qui il sortit durant six mois. C'est durant cette relation, qu'Aiken découvrit son pouvoir et sa marque. Le second fut son homme qui lui fit remarquer que son tatouage était très beau. Comme Aiken ne le croyait pas, il alla regarder son omoplate dans un miroir. Il fut déconcerté et mit plusieurs jours à s'en remettre. Pour son don, c'était un soir d'hiver, et, par habitude, il passa dans une ruelle un peu sombre. Des voleurs de rues s'en sont pris à lui. Cela fut la pire erreur de leur vie. Aiken leur donna un coup de poing et la joue de l'homme se mit à se désintégrer. Il en fut un peu horrifié puis regarda sa main qui était enduit d'acide. Il n'en parla pas et réussi à garder le secret. Il y eut une enquête pour meurtre sur le jeune voleur mais rien n'amenait à Aiken. Quand il sut qu'il était hors d'atteinte, il fut soulagé. Mais au vu des regard qu'il se ramassait dans la rue, les gens savaient que c'était lui le coupable. Ils pensaient que les policiers n'avaient pas bien fait leur travail. Lui se fichait des "on dit", tout ce qu'il l'importait était son homme. Malheureusement, leur relation ne dura pas plus longtemps mais ils partirent en très bon terme et restèrent amis. C'est là qu'Aiken su que cette ville était faite pour lui.