Mon caractère est assez commun je trouve. Je suis quelqu'un de protecteur, encore plus quand il s'agit de mes enfants. Je sais bien que je les couve trop, que je suis trop papa poule mais j'y peux rien, ils sont tout ce qui me reste d'Henri, mon défunt compagnon. Je sais aussi que je suis patient, très patient, peut-être trop, mais ça m'empêche pas d'être extrêmement rancunier, seulement voilà, la vengeance est un plat qui se mange froid.
Mes potes disent de moi que je suis doux avec mon entourage proche et même avec des inconnus, même s'ils me trouvent assez réservé. C'est un peu paradoxale mais à mon âge on se refait pas ! Du fait de ma réserve et de ma tronche, on dit de moi que je ne suis pas sociable... j'aime bien parler pourtant, mais uniquement quand je connais bien la personne en face ou si sa réputation la précède.
Je suis quelqu'un d'attentionné, je n'aime pas faire semblant quand je m'intéresse à une personne et suis prêt à tout pour l'aider si elle fait partit de mon cercle de proches ou d'amis. Pour ma bande je suis prêt à décrocher la Lune sans problème, et pour mes enfants, je serais capable de faire bien pire. De ce côté là, je me pousse toujours à bout, je vais toujours au delà de ce que je suis capable de faire de base pour les miens, et ça ne changera pas. Je veux ce qu'il y a de mieux pour mes enfants, je veux ce qu'il y a de mieux pour mes amis, même s'il faut l'avouer, si ça me fait chier, y'a des chances que je ne fasse pas ce qu'on me demande ou ce qu'il y aurait besoin que je fasse.
Je n'ai pas peur de montrer mes émotions, sauf mes larmes. Elles ne sont que pour moi et moi seul. Fut un temps je les ai partagé avec Henri, mais depuis sa mort, elles ne s'écoulent plus. En parlant d'Henri, je me souviens encore de ces blagues qui me faisaient rire aux éclats, de sa manière de me mettre en boite pour juste m'entendre râler et pouvoir se réconcilier sur le coin de l'oreiller tout comme de ces fois où je m'étais mis en quatre pour lui faire passer la soirée ou la journée la plus romantique possible.
Depuis sa disparition, je ne me prive pas sexuellement parlant. Je n'ai peut-être pas beaucoup de moyen, mais de temps en temps rien ne m'empêche de me payer un partenaire de luxure. Je ne suis pas réfractaire à refaire ma vie mais je ne cherche pas activement non plus. Ma bande et mes enfants me prennent beaucoup de temps, ainsi que mon nouveau travail.
L'honneur est quelque chose de primordial pour moi, tellement, que l'adage "une vie pour une vie" me va très bien. On m'a sauvé la vie, je paierais ça de ma vie, comme de louer mes services jusqu'à la fin de la vie de cette personne ou de la mienne. En parlant de travail, professionnellement parlant, j'essaie toujours d'être au top, bien que mon caractère soit assez trempé, ça ne m'empêche pas d'être toujours aimable envers mes employeurs, d'être au petit soin pour eux et de faire au mieux.
Après, j'ai tendance à voir la coupe à moitié pleine et à partir du principe que quelqu'un est forcément bon. Je n'aime pas à voir le mal tout de suite, quitte à être blessé ou déçu... je ne regrette pas ce trait de caractère qui m'est propre même si ça fait souvent mal.
Sinon, ce que j'aime c'est fumer un cigare avec mes potes de temps en temps, me balader sur ma moto en ville avec eux, rire avec mes enfants, flirter avec des beaux mâles et voir sourire mes enfants. J'aime aussi avoir un petit déjeuner comme je l'entends, même si je suis tout disposé le matin à refaire le monde, si je n'ai pas mon café noir serré dans l'heure, je peux vite devenir ronchon.
En revanche je n'aime pas parler de moi aux autres, quels qu'ils soient. Le seul de la bande à en connaître un peu plus que les autres c'est Alan, mon meilleur ami. Tout le monde sait que mon compagnon, Henri, est mort en mer, personne ne sait dans quel état j'étais quand je l'ai appris. Alan est comme un frère pour moi, le grand frère qui me manque... je me demande bien ce qu'il devient, mon frère de sang d'ailleurs...
J'ouvre mon esprit et regarde enfin réellement Alan à côté de moi qui me fait son plus grand sourire et pose sa lourde main rocailleuse contre mon épaule en me glissant pour ma seule appréciation :
- Alors Boss, encore en train de penser à ton défunt et tes gosses ?- Je le crois bien.Il m'avait sourit de plus belle et après l'avoir secoué doucement, avait finit par relâcher mon épaule. Mon défunt compagnon, Henri, me manquait parfois, mais surtout, je me demandais comment il aurait réagit avec ses fils. De son vivant, ils n'étaient pas aussi turbulents. Est-ce ma faute ? Suis-je un mauvais père ? Pourtant, j'avais toujours essayé de faire au mieux, de faire en sorte qu'ils ne manquent de rien. Serait-ce le départ de ma fille vers la Pologne qui avait brisé le peu de liens dont nous disposions encore ?
Je me grattais légèrement le crâne et poussa un petit soupir alors que mes amis riaient à gorge déployée devant moi. Nous étions dans le garage aménagé de l'un d'eux à Londres. Une belle brochette de mecs, mes fils n'étaient pas encore arrivés, ils ne devraient plus tarder.
Anja, ma toute belle, était retournée sur la terre de nos ancêtres pour aller s'occuper de mon père qui lui-même y était retourné à l'époque pour s'occuper de son père et de son beau-père. Bref, un esprit de solidarité familiale à ne pas abandonner les siens dans leurs vieux jours.
Des parents légitimes de mes fils, il ne restait personne. Leur mère est morte quand le dernier n'avait que dix ans. Mon compagnon les avait nommé Theo pour l'aîné, qui, cette année, avait eu ses vingt-six ans, et Dylan pour le cadet, qui avait eu tout juste vingt ans. C'était avec mon petit dernier que la communication était de plus en plus difficile. Ma fille avait un an à peine de plus que Theo.
Je me souviendrais à jamais de la naissance de mon bébé, puisque ce même jour j'ai perdu sa mère.
Mes origines polonaises ne m'ont pas empêché de naître ici, à Londres. Je suis le deuxième et dernier enfants de notre famille. Mon frère aîné, je n'ai plus de contact avec lui depuis quelques années mais aux dernières nouvelles il se portait comme un charme avec ses six enfants. De mémoire il en a quatre à lui et deux à son compagnon actuel.
Mon tendre ami, comme ta présence me manque. Tu es parti l'année dernière en pleine mer sans jamais en revenir. Ai-je du mal à m'en remettre ? Probablement, inconsciemment, je ne veux pas trop y penser. J'ai fait mon deuil, et comme tu te l'imagine, je veille sur tes trésors comme s'ils étaient les miens. Ils sont ta chair, ils sont ton sang, ils sont tout ce qui me reste de toi et je les protégerais au péril de ma vie s'il le faut.
Alan revint me poser sa main sur mon épaule ce qui me sortit une seconde fois de mes songes :
- Boss, on va faire un tour en ville pour chercher tes morpions, ça fait un moment qu'ils auraient dû être là et même si on sait tous qu'ils aiment t'en faire voir de toutes les couleurs, on a pas envie de se dire que ça se trouve ils se font emmerder et qu'ils peuvent rien faire.Alors qu'il venait de dire ça, mon téléphone sonne dans la poche de ma veste que je tire rapidement. Le numéro de Théo apparu et ma main trembla imperceptiblement. Alors que je décrochais, sa voix chevrota au bout du fil :
- Ojciec*... viens nous chercher s'il te plaît... Dylan s'est embrouillé avec des gars de son école... ils ont ramenés leurs potes et leurs frères... tous les deux on... on peut rien faire... Ojciec... O... Ojciec j'ai peur...- Theo où êtes-vous ?Je sentais ses pleurs retenus au travers du combiné et sa peur. Je me devais d'être fort pour eux, mais déjà les articulations de ma main libre blanchissaient. Quand j'eus la description du lieu, j'en informais mes amis et partenaires de route.
Nous formions une petite bande de motards, les Hijackers. Nous portions ce nom et étions ensemble depuis l'école. Des potes d'écoles avec qui on a tout traversé, des vrais potes sur lesquels je peux compter les yeux fermés. C'était moi le leader du groupe, ils l'avaient décidés ainsi. J'avouais qu'avec ma gueule, personne ne nous faisait la misère ou presque.
Le moteur des motos vrombis et nous partions à toute berzingue pour récupérer mes fils. Solidarité du groupe oblige.
J'aurais dû ralentir sur cette route.
En centre ville on s'est dispersé, car deux endroits convenaient par rapport à ce qu'ils nous ont décrit. J'avais envoyé mes potes au complet aller dans l'un, le plus probable, mais je voulais m'assurer qu'ils n'étaient pas dans l'autre, auquel cas, j'aurais pu tenir jusqu'à leur arrivé... oui mais... c'était sans compter sur cet enfant traversant la route pour récupérer son ballon. Les yeux écarquillés de son père sur le trottoir, ceux des passants et les miens... Je braque mon volant, c'est trop rapide, bien trop rapide. Je me sens décoller du sol. Il faisait entre chien et loup et je ne l'avais vue que trop tard. Ma moto se fracasse contre le bitume et moi je m'encastre la tête la première dans la vitrine d'un magasin, ma moto me retombe dessus, enfin une partie.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais cet endroit là, je ne le connais pas, et cette chose en face de moi ne me dit rien de bon. Il m'adresse des mots, me parle d'une seconde chance si je peux le divertir, après mon consentement, j'obtiens des mises en garde : ne pas dévoiler mon pouvoir et l'amuser, sans quoi il me reprend ma deuxième chance.
Je me retrouve allongé sur le sol, sur le dos et ouvre avec grand peine mes yeux en crachant tout mes poumons de douleur. Un homme se trouve penché au dessus de moi et je ne sais pas ce qu'il fait mais ça me fait un mal de chien. Si je le vois si nettement, c'est que mon casque a du se briser et c'est peut-être ce qu'il retire de ma peau. Je commence à avoir la tête qui tourne de trop, mais son calme, son regard, son sourire rassurant, je ne les oublierais jamais. Reste auprès de moi, je veux savoir qui tu es bel inconnu.
Je me réveille à l'hôpital avec une douleur au visage désagréable. Je tourne la tête et observe les perfusions, la tourne de l'autre côté et le vois assis sur la chaise à mon chevet. J'écarquille les yeux, non pas parce qu'il est éblouissant, il est tout à fait mon genre physiquement, mais parce qu'il est resté alors qu'on ne se connaissait pas.
Sa voix me fit frémir. J'étais sûr d'avoir déjà vue sa tête quelque part.
- Bonjour. Comment vous sentez-vous ?
- Ca... peut aller. Merci.
- Je n'ai pas fait grand chose.
- Comment va l'enfant ?
- Le petit garçon va très bien et son père vous remercie et est aussi rassuré de vous savoir vivant.
- Qui... qui êtes vous ?
- Akimitsu Yoshii.Son prénom fait tourner mon esprit et je tique rapidement.
- Vous êtes l'ex-mannequin n'est-ce pas ?Son visage change d'expression et il détourne une seconde les yeux. Je me ravise et son doux regard revient.
- Je ne veux pas vous importuner là dessus mais, je savais que je vous avais déjà vue quelque part, je comprends mieux maintenant. Dites... mon téléphone ?
- Il n'a pas arrêté de sonner j'ai finit par décrocher. Un certain Alan vous fait savoir qu'ils sont avec vos enfants et que tout va pour le mieux.
- Tant mieux... merci infiniment...
- Je ne sais pas ce que vous faisiez dans la vie, mais il va falloir prendre un congé.
- Je suis majordome mais... je n'avais plus d'employeur depuis quelques mois.
- Paix à son âme.
- Ceci dit... je vous dois la vie... j'aimerais payer ma dette en vous servant.
- Je...Il sembla hésiter. Je sais de source sûr que son majordome actuel, Alfred (car il ne faut pas se leurrer, nous nous connaissions), souhaitait prendre sa retraite.
- Je ne suis pas un homme facile à suivre et à satisfaire et ma confiance est difficile à avoir. Néanmoins... Ecoutez... je veux bien tenter le coup, Alfred vous formera.
- Je suis qualifié...
- Alfred vous expliquera.Il me glissa un papier dans ma veste suspendu dans l'armoire de la chambre d'hôpital et s'en alla, me laissant comprendre que je n'aurais pas à payer les frais d'hospitalisation ni rien. Un sourire flotte sur mes lèvres. Je vais pouvoir travailler pour lui, je vais retrouver un travail. Je vais enfin pouvoir décemment m'occuper de mes enfants chéris. Car oui, bien qu'ils soient grands tous les deux, ils vivent encore à mes crochets. Ca ne me dérange pas, bien au contraire. Les avoir près de moi c'est comme avoir encore une partie d'Henri et lorsqu'ils sourient... surtout Dylan, je revois son sourire. Le lendemain ils sont tous venus, mes fils aussi. Autant mon cadet a juste soupiré et s'est collé à la fenêtre, autant Theo est venu auprès de moi, assit sur le bord du lit et a caché sa tête dans mon cou pour chercher un peu de réconfort. Il a du avoir peur. Malgré son fort caractère, c'est un grand sensible.
Nous avons bien parlé et je su dans la journée que je sortirais d'ici deux jours si tout continuait à aller aussi bien. Le jour de ma sortie j'ai enfin daigné observer mon corps pour voir les dégâts. Bah, j'allais avoir quelques cicatrices sur le torse et les jambes, rien de bien grave en soit. Par contre mon visage me lançait encore. Les infirmiers m'ont prévenus, il fallait que je sois attentif si je ne voulais pas perdre la vue. Je n'étais pas très doué en soin à domicile, mais je verrais en temps voulu.
Par contre, en ajustant mes manches, j'ai remarqué quelque chose d'inhabituel à mon poignet gauche, le symbole de l'infini. Je n'avais aucun tatouage, que je sache. Est-ce une façon pour cette chose de me reconnaître ? Aucune idée.
J'avance et quitte l'hôpital, dehors, à la sortie, ma bande de potes m'attends, sans mes fils qui doivent être à l'école pour poursuivre leurs études. Entre tous les bikers, une nouvelle moto étincelante tant elle était neuve. Elle ressemblait à celle que j'avais encastré dans le bitume. Alan s'approcha et sa main se posa doucement sur mon épaule :
- C'est le père du gamin que tu as évité qui a insisté pour t'offrir une nouvelle bécane. Franchement il s'est pas foutu de toi boss, elle claque et elle ronronne bien. C'est moi qui te l'ai amené, j'espère bien repartir avec toi sur son dos.Son rire, gras mais jovial, me fit le plus grand bien.
- Merci les gars d'être venu me récupérer, ça fait du bien. Dites, vous savez où habite l'homme qui m'a sauvé la vie, Akimitsu Yoshii ?- Ouai, c'est chez les Grimgorson qu'il vit. On t'y ammène ?- Je ne sais pas si je serais le bienvenue mais... oui, je voudrais de nouveau prendre contact avec lui.Les moteurs rugirent d'un parfait ensemble et Alan et moi enfourchions ma nouvelle compagne de route. Nous étions fiers, nous étions les rois de la route ensemble, enfin, c'est ce que nous croyons.
La route est longue et nous quittons Londres. Mais je leur fait entièrement confiance. Après quelques heures nous arrivons à une petite ville appelée Niflheim. J'observe la pancarte et l'artère principale. Ma tête se tourne vers les miens et ils prennent doucement la tête nous menant dans un quartier calme devant le portail d'une grande maison, une maison qui me paraissait chaleureuse au premier regard, une maison familiale. Sur la boite au lettres un nom : Grimgorson. Mon sourire ne se fait pas attendre, caché par mon casque de moto. Nous coupons tous nos moteurs. C'était le milieu de l'après-midi. Etait-il seul à la maison ? Etait-il seulement chez lui ?
Je n'hésitais pas et sonnais. Un vieil homme se dévoila par le petit portail à côté.
- Monsieur Andrzej je présume ?Sa façon de faire, de parler, de se présenter, je le reconnaissais, le vieux majordome d'excellence : Alfred.
- C'est moi-même.- Monsieur n'est actuellement pas là. Mais il m'a chargé de vous accueillir personnellement en me faisant part de votre demande. Si Monsieur veut bien me suivre...Je fis signe à mes potes de me laisser là, je ne savais pas pour combien de temps j'en aurais et j'aimerais autant qu'ils puissent veiller sur mes fils si je rentrais tard. Pénétrant dans le jardin, je laissais un sifflement admiratif passer mes lèvres et décela un sourire sur le visage sérieux du majordome à la retraite. Nous nous installions à une table sur la terrasse.
- Vous devez savoir, Monsieur Andrzej, que Monsieur est très difficile et réfractaire au changement. Vous aurez beau faire de votre mieux, préparez-vous à entendre régulièrement des : Alfred ne ferait pas comme ça. Alfred aurait fait ça mieux... - Je me doute bien. Comment se passer d'un homme auprès de qui on a passé plus de la moitié de sa vie ? Auprès de qui on s'est confié, on a cédé ? C'est naturel et normal je trouve et puis, je ne cherche pas à vous remplacer Alfred, je veux juste payer ma dette de vie envers Akimitsu et le protéger.- J'aime particulièrement votre état d'esprit. Sachez aussi qu'il ne sera que votre premier obstacle. Gagnez le cœur de ses enfants et vous gagnerez le sien. Ne cherchez pas à lui plaire au premier abord, cherchez à combler les attentes et besoin de siens... ensuite il se relâchera et ira naturellement vers vous. C'est ainsi que Monsieur fonctionne.Nous passâmes deux heures à parler ensemble sans jamais exposer une seule fois la vie d'Akimitsu. En parlant de ce dernier, il venait de rentrer, seul avec des sacs pleins les mains. Alfred et moi vinrent de suite à sa rescousse sous son œil à mon égard plutôt curieux et méfiant.
- Monsieur, permettez-moi de vous présenter officiellement : voici Lucifer Andrzej, mon futur remplaçant.- Alfred tu n...- J'ai bien vécu a vos côtés, toutes vos aventures. Je resterais bien sûr auprès de vous. Je ne m'imagine pas loin de votre vie avec tout ce que nous avons partagés, mais mes vieux os me rappellent à l'ordre.- Tu me fais marcher... tu peux très bien encore...- Monsieur...Leur échange me fit frissonner. Il y avait une telle confiance et complicité entre eux que je les enviais. Nous discutâmes longuement jusqu'à ce qu'ils me demandent de partir. Alfred se chargerait dans les prochains jours d'expliquer la situation et de me présenter. Petit à petit les enfants me voyaient... enfin les enfants... ils avaient l'âge des miens pour beaucoup.
Il fut décidé que je devais emménager non loin de chez eux, ou au moins à Niflheim pour être disponible n'importe quand, et Alfred me mis en garde qu'il y aurait de forte chance qu'à quatre-vingt-quinze pourcent du temps je vive et dorme chez eux.
Les enfants avaient compris, les siens comme les miens. Mes fils chéris m'avaient suivit dans le déménagement, pourquoi ? Aucune idée. Cela faisait quelques semaines à peine maintenant que je cotoyais la famille Grimgorson et déjà je savais qu'Akimitsu ne rêvait que d'une chose : porter le nom de Grimgorson. J'avais appris aussi que son fils était partit vivre récemment au Japon, pays d'origine de mon employeur.
Tout cela promettait d'être hautement intéressant. Cette nouvelle vie qui s'offrait à moi, cette nouvelle ville que je découvrais, je les aimais dors et déjà. Quant à mes fils... il semblerait bien que Dylan ai décider de me mener la vie dur...
Je me demandais bien encore ce que l'individu vu dans ma mort m'avait offert pour le divertir... je l'apprendrais bien tôt ou tard.
- NB:
*Ojciec = Père en polonais
Info : vue avec Joshua Grimgorson pour l'incorporation de sa famille dans mon BG =)