Messages : 228 Métier : Notaire et streamer/cam boy Pouvoir : Récepteur Humeur : IDGAF
Double(s) compte(s) : Elliot Hayaki / Altaïr V. Silveira
Kyle A. Ethelred
All I ever wanted was the world
Dim 6 Mai - 16:00
Kyle A. Ethelred
I thought I was an atheist until I realized I'm a god.
Nom : Ethelred Prénom : Kyle Aiden. Surnom : Kylie, June, de nombreux autres pseudos sur le net. Âge : 29 ans et il croque la vie à pleine dent. (sauf si la vie a un goût de céleri) Plutôt : Seke.
Origine(s) : Anglais. Mère biologique originaire des pays de l'est. Père biologique inconnu. Métier : Notaire. Sur le côté, il est cam boy et se fait de l'argent en tant que streamer et cosplayer grâce aux dons et aux goodies qu'il vend. Groupe : Reload Element un jour, Reload Element toujours.
Pouvoir et description : Récepteur. Kyle est sensible au monde merveilleux des fréquences, du wifi, de toutes ces choses invisibles qui permettent au monde de communiquer. Son cerveau reçoit et traite ces données, afin qu'elles deviennent des informations qu'il puisse comprendre. Vous êtes au téléphone avec tonton Jean-Hubert ? Il peut l'entendre se plaindre de ses problèmes de santé. Vous envoyez un selfie en rentrant totalement dévasté de votre soirée ? Il sait que vous allez avoir besoin qu'on vous tienne les cheveux. Vous courtisez quatre personnes en même temps sur Tinder ? Lui faites pas croire que vous cherchez une relation sérieuse. Vous êtes inquiet à propos d'un truc ? Il peut savoir que vous l'avez posté sur Doctissimo, et il vous juge. Malus : Sa santé est directement impactée par le réseau lui-même. S'il est coupé de ce dernier ou que la qualité de celui-ci est trop faible, ses forces l'abandonnent progressivement comme si son corps se mettait en veille et refusait de se mouvoir. Impossible de dire si une privation prolongée pourrait conduire à la mort. En tout cas, il évite les caves et lieux en sous-sol ou bien isolés du réseau comme la peste. Il lui est aussi impossible de conduire car il est trop souvent sujet à des malaises. Un mauvais réseau, un appareil défaillant, un petit frère qui redémarre la box... bref, certaines choses extérieures peuvent influer sur la réception de ce que capte son cerveau. Il peut très bien se retrouver à n'entendre que des bribes de conversation. Avec les quiproquo que cela peut engendrer. Entendre les conversations d'autrui, recevoir des résultats de recherches google chelous, etc, n'est pas non plus sans conséquences. Kyle perd parfois la capacité à distinguer ce qui appartient à la réalité et ce qui appartient au monde virtuel. Il lui arrive régulièrement de dire quelque chose de totalement hors contexte au beau milieu d'une conversation, sortir une information qu'il ne devrait pas connaître, d'être dans la lune. Il s'agit là peut-être d'inconvénients qui se limitent à des interactions impliquant d'autres personnes, mais lorsqu'il a reçu son pouvoir la situation était bien plus grave que cela puisqu'il croyait qu'il s'agissait d'hallucinations et qu'il était devenu schizophrène. Le fait qu'il reçoive sans cesse des informations indésirables et qu'il soit devenu dépendant aux écrans a fortement impacté le rythme de sommeil de Kyle. Il parvient très rarement à se détendre, ce qui influe également sur son état de santé général. Il arrive régulièrement que son pouvoir se déclenche à des moments totalement aléatoires et imprévus. Il ne pourrait pas respecter l'intimité de quelqu'un, même s'il le désirait. Son pouvoir a un rayon d'effet maximum. Il ne peut évidemment pas savoir ce qu'il se passe à l'autre bout de la ville. Lorsqu'il parvient à le concentrer sur quelque chose de précis (ce qui est rare puisqu'il le contrôle toujours très difficilement), ce rayon est réduit. S'il est impossible de le hacker, il reçoit aussi ce genre de données. Les effets sur lui sont variables. Position de la marque et description : Un QR code au niveau de sa fesse gauche. La légende raconte qu'il donnerait accès au tumblr de Deathking. Âge de la mort : 23 ans. Cause(s) de la mort : Choc anaphylactique (Céleri)
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Mon pseudo sur le net : Suisen. Âge : 24 ans
Présence sur le forum : Jamais, c'est bien connu Que pensez-vous du forum : Y'a comme une odeur, je dirais qu'elle vient de Félix.
Le personnage sur mon avatar est : 707/Luciel Choi de Mystic Messenger Le code est :
If you want me, you're gonna have to catch me
You're Scrumptious. I kinda like it. I'm indecisive. I change my mind a lot But you're hot But I think you kinda know it Really hopin you don't blow it so Bring it
Je pourrais tomber dans le cliché et ramener des potes pour parler de moi. Cependant, au-delà du simple fait que je ne tiens pas spécialement à m'en faire pour le bien de remplir cette fiche, cela me mène à me demander à quel stade d'une crise existentielle un être humain en arrive à être mieux défini par autrui que par soi-même. Est-ce pour entretenir le mystère ? Est-ce pour recevoir une pluie de compliments comme les greluches qui disent qu'elles sont moches sur facebook ? Est-ce que leur confiance en eux est si basse qu'ils s'excuseraient même de respirer et d'exister ? Personnellement, je n'ai pas besoin d'une quelconque approbation sociale. Si certains acceptent que leur vie soit dirigée par des constructions que le monde actuel leur impose, grand bien leur fasse. J'ai décidé que mes ambitions dépasseraient le statut de caissier chez Primark, que je ne laisserais pas la façon dont je suis perçu dicter mes choix. Je sais ce que je vaux et je me suis toujours donné les possibilités de réussir. Se plaindre et chialer sur des échecs, cela ne m'a jamais ressemblé. Principalement parce que je ne vois rien dans mon parcours qui pourrait être considéré comme un raté.
Je suis un leader. Quelqu'un qui n'a pas pas peur des montagnes de travail à fournir. Quelqu'un qui n'a pas été éduqué dans une bulle paisible avec un grand jardin, des frères et un Golden Retriever. Je me fous bien de cette moralité qu'on a toujours tenté de m'imposer. « Kyle, ne dis pas ça. Tu vas blesser son petit cœur. » Premièrement, je m'en fiche de remuer le couteau dans la plaie si j'ai raison. Deuxièmement, même si j'avais tort, ce n'est pas sur moi qu'il faut compter pour être diplomate en dehors des heures de travail. Je ne suis pas cruel, je suis réaliste.
Vivre, ce n'est pas s'enrouler dans du papier bulle en espérant que sa sensibilité ne sera jamais mise à mal et rentrer dans sa coquille au moindre commentaire désagréable. Chacun choisit ce qui le heurte et j'ai choisi de n'être offensé par rien, excepté la connerie. Y'en a qui se plaisent à raconter que je suis une pute sur laquelle tout le monde est passé parce que je me fais du bien sur internet, qu'un jour je serais responsable de la mort de quelqu'un pour quelques billets. Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Je ne considérerais jamais mes mains comme sales parce que je suis payé pour quelque chose que j'aime faire. J'assume mon corps. J'irais jusqu'à dire qu'en m'exhibant en ligne je rends service à de nombreuses personnes démunies de beauté... ou de couilles.
Puis souvent, ceux qui se dressent comme chevalier protégeant l'opinion bien pensante sont des frustrés qui se positionneraient en position latérale de sécurité si l'on ouvrait l'un ou l'autre de leurs tiroirs.
J'ai de nombreux atouts, et j'en joue. Nous vivons à une époque où, selon moi, la manipulation n'est plus un défaut. Nous faisons tous partie d'une chaîne alimentaire qui s'est modernisée, une chaîne dans laquelle on nous invite à écraser les maillons plus faibles que soi. Ils ont la chance finalement. Je ne parviens pas à atteindre un point de satisfaction, là où ils sont simplement heureux. Heureux avec des rêves basiques, heureux de s'asseoir devant la télévision pour regarder le même téléfilm amoureux médiocre que ces dix dernières années tout les jours à 14h. Je ne les envie pas. Je m'aime assez que pour n'envier personne. Je m'aime assez que pour ne pas être dépendant de l'amour de qui que ce soit. C'est un concept qui m'échappe d'ailleurs, ce besoin vital de trouver quelqu'un et de lui donner consciemment le pouvoir de nous poignarder dans le dos.
Je possède un fort esprit de compétition, car j'adore gagner bien entendu. Qui n'aime pas gagner ? Je trouve cela stupide de dire que l'important est de participer et de s'en contenter. Je ne parie pas sans avoir la certitude d'avoir de grandes chances de remporter un défi. Je me donne à fond dans tout ce que j'entreprends, alors il me paraît normal de détester perdre. Je suis ce qu'on appelle un mauvais perdant. Ce genre de type qui rend la victoire de son adversaire la plus amère possible. Je n'aimerais moi-même pas être à la place de celui qui sera contraint de composer avec mon mauvais caractère.
Je suis superficiel dans une certaine mesure. Dans ma façon de me comporter différemment avec ceux susceptibles de m'apporter quelque chose d'intéressant, sans doute. Cependant, j'ai beau m'amuser sarcastiquement avec les préjugés, mon jugement initial ne se repose pas sur eux. Je ne me fie au physique que pour le sexe. Si j'ai des idées arrêtées sur quelqu'un, c'est que ce que j'ai vu de sa personnalité ne me plaît pas, ou qu'il m'intéresse autant qu'une chaussette ayant perdu sa partenaire. Inutile de se réjouir donc. Ce n'est pas parce que je me repose sur mes propres opinions et expériences que mon avis est plus favorable que celui de la plèbe. De toute façon, je ne présume pas grand monde comme digne que je leur accorde de mon temps.
Le temps c'est de l'argent. L'argent me rend plus heureux que les gens. On achète pas la dernière console avec l'affection que d'autres nous portent.
Je suis insupportable et je le vis très bien. J'ai été façonné de cette façon et je ne le regrette pas. C'est un cadeau inestimable de ne pas m'en avoir fait ! Je ne vois pas comment je serais entré dans la norme, ni comment être sociable et faire preuve d'empathie m'auraient rendu service sur le long terme. Bien sûr, je sais donner la réplique et paraître agréable, pourtant je ne me fatiguerais pas à être hypocrite si cela n'a aucune influence positive sur mon train de vie.
Après tout, j'ai besoin de contrôler ce qui me concerne. Je hais les surprises et les contretemps qui chamboulent mes horaires bien établis. J'ai besoin que tout soit à sa place, que tout soit prévu et carré. Peut-on dire que les gens aient réellement une place ? La réponse est trop vague pour me satisfaire. Il faudrait qu'on puisse me le prouver. Je suis bien trop perfectionniste que pour me contenter d'une réponse vague et bâclée et tout ce que l'on peut me dire à ce sujet se base sur des choses que je ne vois pas et qui dépassent ce que je peux concevoir. J'ai l'impression de vivre de l'autre côté du miroir et ce pouvoir que j'ai reçu creuse davantage la distance. Il renforce mon aversion pour les humains, à tel point que j'en deviendrais presque paranoïaque.
Quelqu'un comme moi n'a pas de place, alors je continue à la construire de mes mains.
Life gave me some lemons so I made some lemonade
Got a figure like a pin-up, got a figure like a doll. Don't care if you think I'm dumb. I don't care at all. Candy bear, sweety pie. I wanna be adored. I'm the girl you'd die for. I chew you up and I'll spit you out. 'Cause that's what young love is all about So pull me closer and kiss me hard I'm gonna pop your bubblegum heart
Approchez, approchez. Ne soyez pas timides. Je sais pertinemment à vos regards que je vous plais. Je ne suis aucunement là pour vous juger. Je serais bien hypocrite de m'octroyer un tel droit, alors que moi aussi parfois j'éprouve quelques difficultés à accepter cette dure réalité.
Vous faites face à 1m77 d'absolue perfection. Je ne cherche certainement pas à correspondre aux standards de beauté, mais comment être insensible à mon charme ? S'il m'arrive de me cacher sous des vêtements amples et confortables afin d'éviter de distraire le monde et le mener à sa perte, je suis conscient de quelles coupes mettent ma morphologie en valeur. Un vêtement n'est pas qu'un vulgaire morceau de tissu, c'est une arme. Il définit qui je suis. Lorsque je réalise un croquis de ce que je voudrais porter avant de m'asseoir face à la machine à coudre, je ne me pose aucune limite. Au moment du choix, il s'agit d'une autre histoire. Je tiens tout de même compte de l'endroit où je me rends ou de l'occasion, notamment lorsqu'il est question de mon travail.
Cette exception confirme la règle. Je peux aussi bien porter une robe et des talons en public qu'un jean et un sweatshirt. Je n'ai pas la sensation d'appartenir à l'un ou l'autre sexe et, là où j'aurais normalement été limité par le peu d'enseigne proposant des vêtements féminins, pouvoir les confectionner moi-même m'a introduit à une infinité de possibilités. C'est d'ailleurs cette particularité d'être genderfluid qui a attiré l'attention sur mes cosplay et m'a apporté une certaine popularité.
Lorsque je suis chez moi, c'est une autre histoire. Si la flemme me pousse la plupart du temps à rester en boxer et débardeur, il m'arrive de dégainer l'artillerie lourde avec des t-shirt à slogan, en général geeks et bien larges achetés en convention.
Comme vous vous en doutez, je fais illusion en tant que demoiselle car mon corps n'est pas particulièrement musclé. J'ai toujours été de faible constitution et mes nombreux aller et retour à l'hôpital ne m'ont jamais permis d'embrasser une quelconque passion sportive. Durant mon adolescence, mes camarades avaient tendance à me croire anorexique. Il est vrai que je dois être attentif et me forcer à manger plus qu'une personne lambda pour ne pas fondre et devenir un immonde tas d'os.
Demeurant la plupart du temps à l'abri cloîtré dans mon appartement, ma peau est restée pâle et dénuée de toute cicatrice. Elle marque les moindres coups, et on retrouve régulièrement les marques de piqûres ou de prise de sang sur mes avant-bras. Ils peuvent y former des bleus et squatter durant plusieurs jours. Ayant déjà vu assez d'aiguilles, je n'ai jamais été attiré par l'idée d'un tatouage ou d'un piercing, et pourtant je me retrouve aujourd'hui avec un QR code légèrement décalé, à cheval entre le bas de mon dos et le haut de ma fesse gauche. Il m'arrive de le couvrir de fond de teint même en dehors des shoots photo, simplement parce que je trouve ce cadeau de la mort de très mauvais goût.
Ce qui accroche le plus de regards chez moi indépendamment des jupes, ce sont mes cheveux roux. Ils inspirent de nombreuses blagues de mauvais goûts, mais je ne les échangerais pour rien au monde. Je suis d'ailleurs convaincu que si j'étais né affublé d'une autre couleur, je l'aurais teinte dans des tons similaires à ceux que j'arbore. Je les coupe moi-même assez court. Cela me facilite le travail lorsqu'il s'agit de porter des perruques, d'autant plus que leur poids une fois long nuirait à mes boucles naturelles. Une frange recouvre mon front.
En faisant abstraction de mes cheveux, il est possible de s'attarder sur mon visage. C'est un canevas vierge, un masque neutre qui ne possède pas réellement de traits marqués comme masculins. Un peu de maquillage, même si ce n'est que du mascara par exemple, suffit à créer l'illusion. Ce sont mes grosses lunettes geeks aux montures noires à rayures jaunes qui cassent ma bouille adorable et indiquent le plus souvent que je suis biologiquement un homme. Je raffole de ce modèle, mais je ne le porte pas comme un simple accessoire. Lorsqu'elles ne sont pas placées sur mon nez, cela signifie que j'ai mes lentilles. Ma vue est extrêmement mauvaise sans aide, à tel point que tout ne devient qu'une immense tâche floue et que je ne peux plus faire quoi que ce soit. La moindre tâche quotidienne se révèle impossible, je me cogne dans tout les meubles, ... réduit à chercher à tâtons de quoi retrouver la vision.
C'est cependant le seul moment où l'on peut réellement apprécier la teinte ambrée de mes iris. Ils passent au second plan devant l'extravagance dont je fais souvent preuve, leur couleur claire écrasée par tant de style.
I can't seem to see straight, but I'm too numb to feel right now
Lay my head, under the water Lay my head, under the sea Excuse me sir, am I your daughter? Won't you take me back, take me back and see? There's not a time, for being younger And all my friends, are enemies And if I cried unto my mother No she wasn't there, she wasn't there for me
Il était une fois une pute et un mec bourré que ses parents avaient dû finir à la pisse. Ils ont décidé que les contes c'était so 1812 et que sauter l'histoire en sautant la prostituée sans protection permettait directement de passer au « Happy ever after.» Le seul soucis, c'est que notre princesse des ruelles avalait des bites par transpalette de douze et que, lorsqu'à trois mois elle pigea que j'étais là et que j'allais jouer à Street Fighter dans son bide, elle ne se souvenait certainement pas que le vieux Robert, camionneur de profession de 57 ans qui faisait cocue la mère de ses sept enfants (tous destinés à être femme de ménage, coiffeur ou garagiste), était possiblement mon père. Natalya, au-delà d'avoir la flemme de se remémorer tout ceux qui lui étaient passés dessus, était une femme courageuse. Elle n'avait pas besoin d'un homme pour la soutenir dans l'épreuve à venir que je représentais. Le seul dont elle ait eu jamais besoin fut celui qui lui avait servi de ticket aller pour Londres, assez naïf que pour croire que l'une des rares femmes encore en vie, et surtout aussi jolie qu'elle, puisse s'intéresser à lui à ce point seulement grâce à la magie d'internet. Alors, comme toute bonne citoyenne ukrainienne, la vodka et la drogue furent à la fois son moyen de célébrer la nouvelle de mon existence et celui de m'oublier.
Ses bonnes résolutions avaient disparu en l'espace de deux jours, aussi rapidement qu'un régime sorti de nulle part le premier de l'an. Elle n'allait certainement pas modifier son train de vie pour m'y inclure. Il fallait dire qu'elle n'avait pas pris la peine de s'octroyer de congé de maternité. Sérieusement, respect. Là vous devez être bouche bée en vous disant que ma mère c'est trop une warrior, alors logique qu'elle ait besoin de décompresser en rentrant s'affaler la journée sur son canapé, à moins qu'il ne s'agisse d'un encombrant qu'elle a ramassé en arpentant les trottoirs. Probablement très très tôt d'ailleurs, car si les éboueurs avaient vu son cul, ils l'auraient balancée dans la benne pour l'emporter avec le reste.
Je suis un miracle, un prématuré que l'on enfourne dans une couveuse sans conviction en espérant que mon espérance de vie soit plus élevée que celle d'un papillon et que je n'aie pas une liste de séquelles trop longue. J'ignore si c'est la pitié et le sadisme qui alimentent la vocation des médecins et infirmiers, mais à ce stade il devait y en avoir. J'étais né drogué. Ils ont essayé de deviner ce qui pouvait en être l'origine durant mon sevrage parce que ma mère prétendait ne pas se souvenir des cocktails qu'elle s'enfilait. Fallait jouer la pauvre toxicomane qui n'arrivait pas à s'en sortir histoire d'attirer la sympathie. Je supportais pas qu'on me touche. Quand je ne dormais pas, je pleurais et je tremblais. Je convulsais parfois. Bref, je vais pas vous lister tout les symptômes parce que google peut s'en charger. Un tas de choses clochaient dans mon corps, mais j'étais chanceux d'être né à une époque où une technologie avait été développée pour remplacer le ventre d'une mère. La machine était plus fiable que la mienne. C'était à se demander si Ikea n'avait pas lancé un programme d'humains en kit tellement j'étais parti pour être de travers. Faut dire qu'il n'existait qu'une seule chose que ma génitrice savait monter correctement et j'étais la preuve que ce n'était pas les enfants.
J'aurais voulu voir la tête de l'infirmière lorsque ma mère a obtenu le droit de m'emmener à la maison après presque deux mois passés à l'hôpital. J'aurais voulu voir celui de ma mère lorsque les services sociaux m'ont repris trois mois plus tard. Elle ne s'était pas contentée de s'enfiler des cigarettes en espérant devenir le modèle de la prochaine campagne de prévention anti-tabac sur les paquets de clopes. Elle était retombée dans ses addictions. Elle m'allaitait alors qu'elle savait qu'elle me refilait ces saloperies. Elle s'en allait en me laissant seul pour avoir sa dose, ou quand mes pleurs la mettaient en colère.
Pourtant, elle m'aimait.
Deux ans et demi se sont écoulés. Malgré ses horaires de travail chargés, elle a retrouvé la famille d'accueil dans laquelle j'avais été placé. Elle a brisé la stabilité que l'on m'apportait en attendant que je sois seul à jouer au ballon avec un enfant à peine plus âgé que moi pour me récupérer de force. Si elle n'a pas pu aller bien loin, les menaces jugées sérieuses qu'elle a proféré en partant m'ont fait perdre des personnes qui comprenaient et ne me jugeaient pas sur mon comportement différent, qui ne me voyaient pas comme un enfant cassé. Ils ne pouvaient pas déménager et changer de nom pour assurer ma sécurité, alors j'ai été accueilli en urgence pendant un mois ailleurs.
On m'avait appelé Eden, parce que j'avais vécu. Je devenais Kyle. Il ne me reste de cette époque qu'un deuxième prénom modifié au marteau piqueur.
J'effrayais les familles dans lesquelles on me plaçait. J'avais des besoins trop particuliers, comme mes check up médicaux réguliers, que pour être un enfant parmi d'autres dans un foyer. Elles le comprenaient au début, puis elles étaient mal à l'aise. Je ne m'entendais pas avec d'autres enfants. Je regardais. Je fixais. J'observais. Je ne recherchais jamais de contact et au contraire je tentais par tout les moyens de le fuir. Je ne pleurais pas. J'étais une coquille vide résignée qui n'acceptait pas d'être ballottée d'une maison à une autre. Je m'asseyais dans l'herbe en attendant que le temps passe, en attendant qu'on me quitte des yeux pour me faire la malle. Peut-être que c'était par inquiétude pour moi qu'ils ne me gardaient pas. Ils n'auraient pas voulu avoir sur la conscient la mort d'un enfant qui s'enfuyait des aires d'autoroute.
J'avais six ans et je jalousais les enfants qui parvenaient à s'émerveiller devant une marguerite. Je m'en fichais. Par chance, une famille accordait autant d'intérêt à mon égard que j'en témoignais aux nuages en forme de poireau. Finalement, on s'était presque bien trouvés. Ils ont essayé pourtant, mais l'indifférence s'est vite installée. Ils n'ont pas insisté longtemps face à un gosse qui avait la capacité de ressentir autant de choses qu'une huître congelée, et pour moi c'était étrangement rassurant. Mes deux pères considéraient qu'il fallait me laisser évoluer à mon rythme. On attendait rien de moi. On ne me forçait pas à faire des choses que je ne voulais pas. L'école était une plaie pour moi. J'étais en avance, alors je m'ennuyais comme un rat mort. J'avais la sensation de ne rien faire de mes journées et mes professeurs, bien que mes notes étaient plus hautes que la moyenne de la classe et que j'étais toujours calme et silencieux, ne m'appréciaient pas. J'avais déjà tendance à vouloir montrer que j'étais le plus malin lorsque l'on s'adressait à moi. Personne n'entrait dans ma bulle, sauf les médecins et infirmiers qui avaient changé depuis mon arrivée à Niflheim. En même temps, avec un abonnement à vie, on crée des liens VIP. Puis j'étais plus sociable et moins réfractaire à la discussion avec des personnes qui expérimentaient les mêmes difficultés que moi. On aurait pu dire que les enfants qui y résidaient étaient devenus des amis. Au final, ils me tendaient la main et quoi ? Ils étaient plus brisés que moi et n'avaient, pour la majorité, pas la chance d'espérer m'enterrer un jour. J'ai fini par arrêter parce que je détestais ce que je ressentais lorsqu'ils mourraient.
Ce fut d'ailleurs l'un des infirmiers qui m'offrit mon premier casque après que je lui aie parlé des disputes incessantes qui secouaient la maison. La musique me coupait de tout. Recroquevillé dans mon lit, aucune assiette ne se brisait, aucun amant ne gémissait. Rien tant que je couvrais mes oreilles. Je pouvais travailler sereinement sur mes cours sans être sans cesse dérangé par le boucan continu qu'ils faisaient. En grandissant, j'ai appris à saluer ceux qui étaient là dans le dos de papa. J'allais manger mes céréales dans la cuisine sans m'en soucier, même si j'avais conscience de ce qu'il se déroulait. Ils avaient crié assez d'obscénités que pour que je n'aie pas trop de doutes à ce sujet. Quelque part, j'étais dans une colocation avec mes parents.
Quelques cents se battaient en duel à la fin de chaque mois. Pas de quoi renouveler souvent ma garde-robe ou remplir correctement le frigo. Mes parents s'évitaient de plus en plus et je les voyais de moins en moins. J'étais en âge de me débrouiller, un jeune ado qui apprenait sur le tas comment cuisiner, gérer les restes et entretenir des relations cordiales avec les voisins pour récupérer ce qu'ils étaient susceptibles de jeter. J'ai commencé à rafistoler mes vêtements troués de façon grossière et doucement j'ai progressé. Réparer ne me suffisait plus, je voulais m'améliorer. D'ennui, je m'en suis pris aux tenues trop petites pour moi. Je les ai recyclée pour en faire de nouvelles choses. J'ai changé leur forme. Ce n'était jamais suffisant. Je me suis mis à récupérer les sacs de vêtements que mes voisins laissaient traîner devant chez eux. J'ai même volé quelques affaires dans ce que les gens donnaient dans les bennes à vêtements pour les associations.
J'avais eu un jour dans la tête de faire une salopette en jean, pourtant je venais de confectionner une robe. J'avais écarté mon échec avec colère, mais la curiosité avait fini par me rattraper. Quelques jours plus tard, je l'enfilais, et en regardant dans le miroir, j'ai compris que ma puberté se passerait différemment de celle des autres.
Corps anormal. Famille anormale. Intelligence anormale. Développement anormal. Genre anormal.
Je n'avais jamais eu l'impression d'appartenir à quelque chose. Aimer ce reflet qui s'était emparé de ciseaux pour arranger ces cheveux trop longs n'était pas une déchirure. Je l'avais toujours su. Je me réconciliais avec ce corps que j'avais toujours traîné en consultation, avec ces formes maigrichonnes que j'assimilais à la maladie. Mon secret est resté à l'abri dans l'enceinte de la maison. J'ai profité au maximum de l'absence de mes pères et une partie de l'argent que j'arrivais à avoir entre les mains s'évaporait en rouge à lèvres, fard à paupière et mascara. Le reste en nourriture.
Ever since I was a little kid I know that I've been looking for the hot, hot spotlight And if you really wonder what I think about the competition They were not-not-not tight I've been reading my scripture Every photo bomber wanna be in my picture
Plus rien n'a été pareil ensuite. Je ne voulais plus être ce gamin qui subtilisait des testeurs de fard à paupières. Je ne voulais plus être cet adolescent qui comptait combien de repas il devrait sauter pour s'acheter le mascara qui lui faisait envie. Je ne voulais plus mendier à l'autre bout de la rue un reste de barbecue chez Thierry qui s'hydratait uniquement à la bière. J'en avais marre de considérer qu'être en vie était suffisant, qu'il était inutile de se projeter alors que je pouvais claquer dans les prochains mois. Il fallait que je remonte le courant et que je saute les barrières que j'avais fini par créer moi-même. J'allais me prouver à quel point j'avais du potentiel et que je ne devais dépendre de la pitié de personne. J'ai passé l'âge où les garçons découvrent l'amour à me concentrer sur mon futur, à m'appliquer dans mes études dans l'espoir de décrocher une bourse puisque je n'avais personne pour financer l'université. Je n'avais déjà pas de quoi remplacer l'écran craquelé de ma console.
J'étais devenu trop fier que pour demander à qui que ce soit de m'aider. Quand je n'étudiais pas, je cherchais des moyens pour me faire de l'argent de poche, mais recoudre des boutons n'était pas suffisant si je voulais quitter la maison au plus vite. J'ai trouvé la solution en ouvrant un site porno. Je ne faisais jamais attention aux spams mais celui qui s'est ouvert était un site de camming. J'ai regardé les dons que l'homme recevait et j'étais tenté. Certains pourraient croire que j'étais désespéré, loin de là. L'idée me plaisait. Ceux qui ont commencé à me suivre lorsque j'ai débuté à 18 ans m'ont aidé à m'accepter sans le savoir, jusqu'à ce que progressivement je sorte à l'extérieur en montrant au grand jour ma part de féminité. Je me suis rendu compte combien il me plaisait de sentir les regards sur moi, de voir que l'on se retournait lorsque je passais dans la rue.
J'étais en mesure de payer le minerval pour entrer en fac de droit. Je n'avais pas énormément de suivi sur mes lives, alors j'ai compté sur deux Sugar Daddy pour m'aider à régler les premières factures qui incombaient à mon déménagement précipité ou à l'amélioration de mon matériel. L'année suivante, je m'étais déjà déniché un appartement plus grand et je ne dépendais de personne. Incorporer du cosplay au moins une fois par semaine avait réussi à me démarquer de la compétition et j'en suis arrivé au stade où j'ai pu dégager quelques soirs pour streamer du jeu vidéo.
Aussi assidu sur mes horaires de direct que dans mes cours, tout s'est passé sans accrocs pour moi. Je ne sortais pas souvent de chez moi, mais j'étais pleinement heureux. Je n'avais pas à bosser dans un fast food et sentir la friture tout les jours. Je vivais déjà de mes passions, même si elles paraissaient fort étranges pour la majorité des gens dits normaux. J'étais actif tout les jours sur mes réseaux sociaux, en prenant soin de différencier mes activités de cosplay et de streamer gaming de celles de cam boy.
Après mon bachelier, j'avais choisi de me spécialiser en notariat. Je préférais pouvoir rester impartial plutôt que devenir avocat et défendre des causes dont je n'avais rien à faire.
C'était une soirée tout à fait banale. J'avais sauvegardé les modifications que j'avais apportées à mon mémoire avant de filer retrouver un autre étudiant qui m'avait invité au restaurant. J'avais accepté uniquement dans l'espoir que le rendez-vous se prolonge dans la nuit. Il fallait dire que j'étais plus bouffe à emporter que repas de deux heures en tête à tête, mais j'avais fait un effort car je le trouvais à mon goût depuis le début de mon master.
Quand le plat est arrivé, nous étions en plein débat animé au sujet de l'évolution du droit public. Je m'amusais parce qu'il avait de la discussion au-delà des habituels sujets tournant autour du beau temps et du trashtalk dans le dos d'autres élèves.
Je le regardais lui. J'ai piqué ma fourchette et j'ai mangé.
Mon cœur a commencé à s'emballer. J'ai cru au départ qu'il me faisait plus d'effet que prévu. J'ai commencé à m'inquiéter lorsqu'en plus des nausées, mes bronches se sont contractées. Je suis tombé de ma chaise en entraînant la nappe. Les serveurs sont restés près de moi alors que mon camarade appelait une ambulance. Je me suis asphyxié bien avant qu'ils soient arrivés.
Foutue allergie au céleri. J'avais la haine d'en arriver là. Avoir traversé tant de choses pour finalement crever à cause d'un légume pourri.
J'ai regardé autour de moi et j'ai haussé un sourcil en voyant la silhouette étrange qui se dressait là. Elle s'est mise à parler d'elle-même, sans me laisser le temps d'en placer une. Franchement ? Elle m'avait saoulé. Je me suis réveillé dans une ambulance, entouré par des visages familiers. Les voix ont commencé dans ma tête ce jour-là. Des discussions, des images, des morceaux de textes, des sons, ... des choses qui se mêlaient au flot de mes pensées et dont je n'osais pas parler. J'avais la sensation d'être devenu fou. J'ai arrêté de voir le psychologue lorsque j'ai réalisé que je n'étais pas schizophrène. J'avais juste un pouvoir d'autant plus à chier que j'en ai rien à foutre de la vie des gens.
Avec l'accord de l'université au vu des circonstances, j'ai pu rendre mon mémoire au mois de janvier. Vu mon parcours excellent, le notaire qui exerçait à Niflheim était prêt à me prendre comme assistant l'année suivante. Depuis lors, il est parti à la retraite, j'ai repris son cabinet et je passe ma vie à esquiver tout ce qui est à base de céleri.
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Liam Rosebury
R:Element
Dim 6 Mai - 19:46
Et voilà, après 300 jours environ, te voici enfin là grâce au keshuapalm et à la pls.
Je m'étais à peu près gardée la surprise jusqu'à ce que notre cher Kyle arrive parmi nous et j'avoue que je ne suis pas du tout du tout déçue. Déjà le mashup avec Marina et PATD! je m'y attendais tellement pas jpp, j'ai été surprise puis j'ai vraiment apprécié. Bon du coup j'ai juste pu découvrir le physique parce que j'avais déjà lu le pouvoir et la première partie de l'histoire.
Bon par contre je vais pas te dire que ça doit être le destin si on est potos de morts cons avec de la bouffe, parce que je sais pas du tout ce que ça donnerait les deux ensemble et si c'est une bonne idée.
Je te souhaite un bon courage pour finir ta fiche, tu vas y arriver, je crois en toi. Et puis, si tu faiblis dans ta quête, Pinterest est ton plus grand ami. (attention à la procrastination par contre)
BISOUS BISOUS, A BIENTÔT POUR ALTAÏR
Invité
Invité
Dim 6 Mai - 19:56
REBIENVENUE!!!
J'ai pas encore lu grand chose, parce que j'ai la flemme en ce moment, mais ce que dégage Kyle est juste sublime! Je ne peux qu'approuver ce feat du feu de dieu et je te souhaite bon courage pour le reste de ta fiche! ♥
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Kyle A. Ethelred
All I ever wanted was the world
Mar 8 Mai - 15:52
Merci beaucoup pour les petits messages Je vois que je suis pas la seule à aimer 707 THE DEFENDER OF JUSTICE
Du coup j'ai terminé à toute vitesse les parties que j'avais recommencé de ma fiche. Donc je vous vois bientôt pour des liens Même celui de morts par nourriture si tu veux évidemment 8D
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Liam Rosebury
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Mar 8 Mai - 16:01
Tu es validé ! Bravo !
« Et oui, moi je suis une personne priviligiée qui sait à l'avance que tu as fini alors je te valide plus vite que la lumière. Alors voilà, je te l'ai déjà dit mais je vais le répéter 100 fois : j'adore Kyle. (même si je me fais trashtalk de cliché krkr) Soit fière de toi parce que malgré le rush et la migraine, tu écris très très bien en "je". Au final, même si c'est un grand con, on s'attache beaucoup trop à Kyle. En même temps le pauvre, sa mort on dirait un prank qui tourne mal du style "j'ai mis du céleri dans le plat de mon date (ça tourne mal)". De toute façon, on sait tous les deux que les morts avec la bouffe sont les plus tristes en vrai. Du coup oui, soyons potos de morts avec la bouffe ou sinon rends-moi Juliette pour le plus grand plaisir de Romeo mais le malheur d'Elliot. JE SAIS PAS MOI JE VEUX UN LIEN MÊME SI J'AI PAS D’IDÉES !! *court te rouler dans l'herbe* »
• Tu peux dans un premier temps recenser ton avatar (et ton pouvoir si tu en as un), c'est très important ; • Tu peux faire une demande d'habitation et/ou de lieu spécial si tu souhaites que ton personnage possède un endroit bien à lui; • Et tu peux maintenant t'occuper de tes Rps, liens et autres carnets de bord dans cette section du forum !
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